Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a annoncé mardi la démission de son président, l’économiste indien Rajendra Pachauri, objet d’une plainte pour harcèlement sexuel.
Rajendra Pachauri, 74 ans, président du Giec depuis 2002, avait renoncé à participer à la réunion de Nairobi. (Photos : AFP)
« Le bureau du Giec s’est accordé mardi pour désigner, en conformité avec ses procédures, le vice-président Ismail El Gizouli comme président par intérim », indique dans un communiqué cette autorité scientifique internationale sur le changement climatique. « La désignation de Gizouli intervient après la décision de Rajendra Pachauri de démissionner de ses fonctions de président du Giec, effective ce jour (mardi) », poursuit le Giec, réuni cette semaine à Nairobi.
« Les actions prises ce jour permettront que la mission du Giec, qui consiste à mesurer le changement climatique, se poursuive sans interruption », a déclaré Achim Steiner, directeur du Programme des Nations unies pour l’environnement (Unep), qui a organisé la réunion du bureau. « Nous nous attendons à une session productive à Nairobi cette semaine ». Le mandat de Rajendra Pachauri devait s’achever en octobre et l’élection d’un nouveau bureau est d’ores et déjà prévue, précise le Giec.
Rajendra Pachauri, 74 ans, président du Giec depuis 2002, avait renoncé à participer à la réunion de Nairobi, devant répondre d’une plainte pour harcèlement sexuel déposée en Inde par une femme de 29 ans, chercheur dans son centre d’études. Ses avocats ont demandé lundi sa mise en liberté sous caution à un tribunal de New Delhi, anticipant son arrestation.
Cette affaire intervient au cours d’une année importante pour le climat, puisque la communauté internationale négocie en vue de la Conférence de Paris où est espéré le tout premier accord universel contre le réchauffement climatique. « Je ne pense pas que ça ait des conséquences sur Paris parce que le travail du 5e rapport (du Giec sur le climat, publié en 2014) est bouclé. Donc il n’y a pas de choses qui vont changer de ce point de vue », a relevé mardi Laurence Tubiana, envoyée spéciale de la France chargée d’organiser la conférence.
Le Giec est un organisme de l’ONU chargé de synthétiser les constats scientifiques réalisés dans le monde entier sur l’évolution du climat, mais il n’intervient pas directement dans le processus des négociations internationales.
AFP