Les présidents Xi Jinping et Emmanuel Macron ont affirmé lundi leur détermination à défendre un « multilatéralisme fort » à l’occasion d’une visite du numéro un chinois à Paris marquée par une méga commande de 300 Airbus.
Très attendu, ce contrat entre l’avionneur européen et l’entreprise étatique chinoise CASC (China Aviation Supplies Holding Company) est encore plus important que prévu. Il est en effet passé de 184 appareils lorsqu’il a été évoqué en janvier 2018 à 290 Airbus A320 et 10 A350 pour un montant estimé à 35 milliards de dollars au prix catalogue.
Ce « grand contrat pour Airbus est une avancée importante et un excellent signal (…) de la force des échanges » entre la Chine et la France, a salué Emmanuel Macron lors d’une cérémonie de signature à l’Élysée.
D’autres accords ont été signés pour une dizaine de milliards d’euros, portant sur la construction d’un champ d’éoliennes en mer par l’électricien français EDF et un partenaire chinois, ou l’achat par la compagnie maritime CMA-CGM de 10 porte-conteneurs construits en Chine pour 1,2 milliard d’euros.
Paris et Pékin ont également conclu des coopérations dans la lutte contre le réchauffement climatique, le spatial, notamment l’exploration de la Lune, et la culture avec l’ouverture prévue en novembre d’un centre Beaubourg à Shanghai. Emmanuel Macron a aussi annoncé qu’à l’invitation de son hôte il retournerait en Chine « dans quelques mois ».
Au-delà de ces annonces, Xi Jinping et Emmanuel Macron ont insisté sur la défense du multilatéralisme, aujourd’hui malmené, notamment par le président américain, Donald Trump. « Aucun pays, si puissant soit-il, ne sortira gagnant si le système multilatéral implose », a répété le chef de l’État français. « À un moment où les équilibres du monde sont bousculés, la Chine et la France ont une responsabilité : construire les équilibres de demain », a-t-il ajouté.
« Nous resterons fermement engagés en faveur du multilatéralisme », a assuré pour sa part le président chinois, dont le pays mène des négociations commerciales tendues avec les États-Unis.
AFP