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Le Portugal ne veut pas de « traitement discriminatoire » pour Barroso


Le recrutement de M. Barroso, qui a présidé la Commission de 2004 à 2014, avait été accueillie par des réactions outrées et une pétition du personnel de l'UE. (photo AFP)

Le Premier ministre portugais Antonio Costa a demandé vendredi « des éclaircissements » au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker pour s’assurer « qu’aucun traitement discriminatoire » n’a été infligé à son prédécesseur José Manuel Barroso, dont l’embauche par la banque Goldman Sachs fait controverse.

« J’ai demandé des éclaircissements au président de la Commission sur la décision prise par rapport à M. Barroso », a déclaré M. Costa, cité par l’agence portugaise Lusa, en marge d’un sommet européen réuni à Bratislava.

« Il faut s’assurer qu’il n’y a aucun traitement discriminatoire » notamment « comparé à d’autres anciens membres de la commission qui seraient dans des situations similaires », a précisé le chef de l’exécutif portugais, ajoutant « attendre une explication par écrit du président Juncker ».

Jean-Claude Juncker avait sollicité lundi des « clarifications » à son prédécesseur, lui-même blâmé jusque là pour ne pas avoir suffisamment pris la mesure du problème éthique posé.

Le Portugais José Manuel Barroso avait dénoncé le lendemain les critiques et les interrogations sur son intégrité, qu’il juge « sans fondements et complètement imméritées ». « Elles sont discriminatoires à mon égard et contre Goldman Sachs », se défend-il.

Le recrutement de M. Barroso, qui a présidé la Commission de 2004 à 2014, avait été accueillie par des réactions outrées et une pétition du personnel de l’UE, s’inquiétant qu’il mette au profit de ce groupe privé la notoriété gagnée dans ses anciennes fonctions publiques.

Le président français François Hollande l’avait qualifié de « moralement inacceptable », rappelant notamment que la banque avait contribué au trucage des comptes publics de la Grèce.

Le Quotidien / AFP