Les restrictions sanitaires entrées en vigueur cette semaine dans la majeure partie du Portugal, avec un état d’urgence assorti de couvre-feu la nuit et le week-end, seront élargies à d’autres territoires à partir de lundi, a annoncé jeudi le Premier ministre Antonio Costa.
Le nombre de municipalités présentant un « risque aggravé » de propagation du nouveau coronavirus augmentera de 121 à 191 communes, a-t-il indiqué à l’issue du Conseil des ministres hebdomadaire.
« La situation est grave et plus critique que celle que nous avons vécue lors de la première phase de la pandémie », a affirmé le chef du gouvernement socialiste.
Antonio Costa a notamment fait valoir que le nombre de personnes hospitalisées s’approchait des 2 800, soit plus du double que le sommet atteint au printemps.
Environ 70% des quelque 10 millions d’habitants que compte le Portugal étaient déjà tenus à un « devoir civique de confinement à domicile », avec télétravail obligatoire mais sans fermeture des écoles, des commerces, des restaurants ou des espaces culturels.
L’état d’urgence et le couvre-feu vont sans doute être prolongés
L’état d’urgence et le couvre-feu – à partir de 23h en semaine et dès 13h le samedi et le dimanche – seront en vigueur au moins jusqu’au 23 novembre, mais seront sans doute prolongés, a indiqué le Premier ministre.
Antonio Costa a même laissé entendre que des mesures encore plus restrictives seront sans doute imposées dans régions où le nombre de contaminations est le plus élevé.
Les municipalités considérées de « risque aggravé » sont celles qui ont détecté plus de 240 cas pour 100 000 habitants au cours des 14 jours précédents. Or, a-t-il précisé, certaines communes portugaises ont signalé plus de 3 000 cas pour 100 000 habitants au cours des deux dernières semaines.
« Le message maintenant est simple. Il faut vraiment rester à la maison, avec très peu d’exceptions », a souligné Antonio Costa après avoir été critiqué ces derniers jours pour une communication confuse autour des situations dans lesquelles les Portugais pouvaient déroger à l’appel au confinement et au respect du couvre-feu.
LQ/AFP