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Le Portugal durcit les restrictions anti-Covid


À l'hôpital Santa Maria de Lisbonne, un des deux plus grands du pays, "la pression est importante», a expliqué le Dr Luis Pinheiro, directeur clinique de cet hôpital universitaire. (Photo : AFP)

Les restrictions à la circulation et le couvre-feu déjà en vigueur dans les régions du Portugal les plus touchées par la pandémie de coronavirus seront prolongées ce week-end et élargies à la quasi-totalité du pays, a annoncé jeudi le Premier ministre Antonio Costa.

« Nous devrons probablement adopter des mesures plus sévères à partir de la semaine prochaine », a déclaré à la presse le chef du gouvernement socialiste, alors que son pays a enregistré mercredi un record de 10 027 nouvelles contaminations en 24 heures. Concrètement, un couvre-feu sera en vigueur samedi et dimanche à partir de 13h dans la grande majorité des municipalités du pays et les habitants concernés ne pourront pas quitter leur commune de résidence sans raison valable.

En état d’urgence sanitaire depuis le 9 novembre, le Portugal avait allégé ses restrictions pendant la période de Noël, avant de les resserrer pour le Nouvel An, et se voit désormais confronté à un nombre de nouveaux cas quotidiens qui a quasiment doublé en deux semaines.

Après le record de la veille, le nombre de nouvelles contaminations était presque aussi élevé jeudi, avec 9 927 cas. Et, avec 95 décès supplémentaires, le nombre total de morts avoisinait les 7 500, toujours selon le bilan quotidien des autorités sanitaires. « Les chiffres nous poussent à être très prudents pendant le week-end », a souligné M. Costa.

«Énorme pression»

La veille, sa ministre de la Santé, Marta Temido, avait reconnu que les hôpitaux de ce pays de 10 millions d’habitants subissaient une « énorme pression », avec plus de 3 000 personnes hopitalisées, dont plus de 500 étaient prises en charge par des services de réanimation.

À l’hôpital Santa Maria de Lisbonne, un des deux plus grands du pays, « la pression est importante, mais notre limite (de capacité) n’a pas été atteinte, car elle est variable », a expliqué le Dr Luis Pinheiro, directeur clinique de cet hôpital universitaire.

Mais, a-t-il ajouté peu avant la publication du bilan de jeudi, « si la pandémie continue à évoluer au niveau de ce que nous avons vu hier (mercredi), avec 10 000 nouveaux cas ou des chiffres proches de cela, cette pression va continuer à augmenter et l’inquiétude aussi ».

LQ/AFP