Le personnel de cabine de la compagnie aérienne britannique à bas prix Easyjet basé au Portugal a entamé vendredi une grève de cinq jours afin de réclamer des hausses des salaires.
L’impact dans les principaux aéroports portugais était toutefois limité ce vendredi matin, car la compagnie avait préalablement annulé quelque 350 vols, selon le Syndicat national du personnel de l’aviation civile (SNPVAC) qui a lancé cette mobilisation.
Le ministère du Travail et celui des Infrastructures, qui a la tutelle des transports, avaient également instauré un service minimum permettant notamment de maintenir pendant cette période des vols entre le Portugal et les îles portugaises des Açores et Madère, ainsi que vers des capitales européennes comme Londres ou Paris.
Les salariés d’Easyjet au Portugal, qui ont déjà fait grève en avril et en mai, s’estiment discriminés par rapport à leurs collègues en Europe. Le salaire d’un membre d’équipage, « au terme de trois années de hausses » des salaires, reste « 90% inférieur à celui d’un collègue français », indique le SNPVAC dans un communiqué.
« Nous voulons que les salaires accompagnent la croissance et la consolidation de la marque au Portugal », a expliqué Ricardo Penarroias, président du syndicat, depuis l’aéroport de Porto. Des salariés d’Easyjet ont manifesté dans cet aéroport, où ils ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « expansion de l’aviation, mais pas des salaires » ou encore « nous réclamons une justice salariale ».
La compagnie britannique à bas prix s’est fortement développée au Portugal ces dernières années, notamment après avoir récupéré 18 créneaux de décollage et d’atterrissage de la compagnie publique TAP, soumise à un plan de restructuration.
Easyjet, qui propose près de 90 liaisons aériennes depuis les aéroports portugais, a augmenté sa capacité de 36 % en vue d’atteindre un résultat record en 2023, avait indiqué en début d’année José Lopes, directeur d’Easyjet pour le Portugal.