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Le Parti pirate islandais échoue à former un gouvernement


"Si les gens ne se font pas suffisamment confiance pour sortir de leur pré carré, on ne peut pas les forcer à coopérer s'ils ne sont pas convaincus d'honorer les promesses qui les ont fait élire", a regretté Birgitta Jonsdottir, porte-parole des Pirates. (photo AP)

Le Parti pirate islandais a échoué dans sa tentative de constituer un gouvernement avec quatre autres formations, a annoncé lundi sa porte-parole Birgitta Jonsdottir, regrettant l’impossibilité de trouver un compromis un mois et demi après les législatives.

Cette formation, la troisième à tenter sa chance, a buté comme les autres sur la division d’un Parlement où sont représentés sept partis, sans majorité claire pour gouverner, ni à gauche ni à droite. « C’est comme ça, si les gens ne se font pas suffisamment confiance pour sortir de leur pré carré, on ne peut pas les forcer à coopérer s’ils ne sont pas convaincus d’honorer les promesses qui les ont fait élire », a déclaré Birgitta Jonsdottir au quotidien Morgunbladid. Les négociations avec quatre autres partis, de la gauche au centre droit, ont achoppé sur la délicate question des quotas de pêche.

L’Islande a organisé des élections législatives anticipées le 29 octobre. Elle est gouvernée depuis par un gouvernement démissionnaire de centre droit qui a présenté un projet de budget 2017 pas encore voté. Dans un premier temps, le Parti de l’indépendance (conservateur) a tenté de former un gouvernement avec Réforme (libéral, centre droit) et Avenir radieux (centriste). Mais des divergences sur les réformes institutionnelles, l’Union européenne et la pêche l’ont empêché d’y parvenir. Puis le Mouvement gauche-Verts a tenté une coalition encore plus composite, avec cinq partis allant du centre droit à la gauche. Des désaccords sur la fiscalité notamment se sont révélés insurmontables.

Après ce nouvel échec, le président islandais, Gudni Johannesson, doit décider de la prochaine étape. La Constitution lui permet, en dernier recours, de dissoudre le Parlement pour convoquer de nouvelles élections législatives.

Le Quotidien/AFP