Les eurodéputés ont adopté jeudi le registre européen des données des passagers aériens, dit PNR, un nouvel outil censé permettre à l’UE de mieux lutter contre le terrorisme.
La directive, mise sur la table en 2011 par la Commission européenne, a été votée à une large majorité (461 voix pour, 179 contre, 9 abstentions) par le Parlement européen, réuni en séance plénière à Strasbourg.
La Commission a « chaleureusement » salué ce vote. « Les atroces attaques terroristes à Paris le 13 novembre l’an dernier et à Bruxelles le 22 mars ont montré une fois de plus que l’Europe devait amplifier sa réponse commune pour combattre le terrorisme et le crime organisé », ont réagi son vice-président Frans Timmermans et le commissaire chargé du dossier, Dimitris Avramopoulos.
La directive sur le PNR européen, qui doit encore faire l’objet d’un vote formel, déjà acquis, des Etats membres au sein du Conseil de l’UE, « améliorera la sécurité de nos citoyens, tout en incluant des garanties robustes sur la confidentialité et la protection des données », ont-ils assuré dans un communiqué.
Sur ce thème de la protection des données, les eurodéputés ont également adopté jeudi un important texte, imposant aux Etats membres de strictes conditions pour l’utilisation de données à des fins policières ou judiciaires.
Le vote sur le PNR au Parlement avait pris du retard en raison de la volonté de plusieurs groupes parlementaires d’avoir un vote simultané sur ces deux dossiers, le PNR et la protection des données.
La France, qui a joué un rôle moteur pour l’adoption du PNR européen, a salué jeudi le vote des députés. Il dote l’UE d’un « outil précieux pour renforcer la sécurité des citoyens européens en facilitant en amont le repérage des mouvements des terroristes djihadistes qui empruntent les transports aériens », a estimé le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué.
Le Quotidien/AFP