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Le pari de l’Italie, qui assouplit ses restrictions anti-Covid


Dès ce lundi, il n'y aura plus de rubalise sur les terrasses des cafés et restaurants dans la majorité des villes italiennes. (illustration AFP)

L’Italie assouplit à partir de lundi les restrictions anti-Covid en vigueur dans la plupart de ses régions, à contre-courant de ses voisins européens.

La grande majorité des régions italiennes sont désormais classées au niveau « jaune », risque le plus faible, à l’exception du Haut-Adige, de l’Ombrie, des Pouilles, de la Sardaigne et de la Sicile, classées en « orange » (risque moyen). Plus aucune région n’est classée « rouge ».

Cet abaissement du niveau de risque permet entre autres la réouverture des bars et restaurants en journée et en présentiel, et facilite les déplacements. Les musées peuvent aussi rouvrir, mais seulement en semaine, pas le week-end, pour éviter les concentrations de personnes.

Même si le couvre-feu reste en vigueur sur tout le territoire national de 22h à 5h, cet assouplissement contredit la tendance générale des autres pays européens, qui au contraire mettent en œuvre des restrictions plus sévères. L’Organisation mondiale de la Santé a pourtant averti jeudi qu’il était « trop tôt pour assouplir » les restrictions en raison de la circulation « encore très élevée » du virus.

Assouplissement oui, relâchement non

« L’Italie est à contre-courant », assume Walter Ricciardi, un expert en santé publique qui conseille le ministère italien de la Santé face à la pandémie.

Dimanche, la péninsule a enregistré 11 252 nouveaux cas, un chiffre en baisse par rapport aux 12 715 comptabilisés samedi. Ce week-end, alors que cet assouplissement avait été annoncé mais n’était pas encore en vigueur, des milliers de personnes se promenaient dans les rues et les parcs des grandes villes, conduisant le ministre de la Santé Roberto Speranza à lancer une mise en garde : « Le classement en zone jaune ne signifie pas que nous avons échappé au danger, il faut encore faire preuve de la plus grande prudence si nous ne voulons pas annuler les progrès accomplis ces dernières semaines ».

Les dirigeants italiens sont monopolisés par la crise politique provoquée par la démission mardi du Premier ministre Giuseppe Conte, qui expédie les affaires courantes en attendant que les consultations politiques en cours aboutissent à une solution.

LQ/AFP