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Le pape inscrit dans le catéchisme une opposition catégorique à la peine de mort


Le Pape François a changé le catéchisme de l’Église catholique au sujet de la peine de mort, disant qu'elle porte atteinte à la dignité inhérente de tous les humains. (Photo : AFP)

Le pape François a inscrit dans le catéchisme de l’Église catholique une opposition catégorique à la peine de mort et souhaite désormais que l’Église s’engage « de façon déterminée » à l’abolir partout dans le monde.

La version de 1992 du catéchisme de l’Église catholique n’exclut pas explicitement la peine capitale dans des cas extrêmes. « L’Église enseigne, à la lumière de l’Évangile, que « la peine de mort est une mesure inhumaine qui blesse la dignité personnelle » et elle s’engage de façon déterminée, en vue de son abolition partout dans le monde », peut-on lire dans la version française du texte modifié par le pape François.

Dans la version italienne d’origine, le texte utilise l’expression « mesure inadmissible », à l’instar de l’anglais, de l’allemand, de l’espagnol et du portugais. Seule la traduction française parle d’une mesure « inhumaine ».

« Possibilité de se repentir »

Le pape avait approuvé ces modifications au catéchisme le 11 mai lors d’une audience avec le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. « Pendant longtemps, le recours à la peine de mort de la part de l’autorité légitime, après un procès régulier, fut considéré comme une réponse adaptée a la gravité de certains délits, et un moyen acceptable, bien qu’extrême, pour la sauvegarde du bien commun », peut-on lire dans l’introduction du texte modifié. « Aujourd’hui on est de plus en plus conscient que la personne ne perd pas sa dignité, même après avoir commis des crimes très graves », poursuit le texte. « En outre, s’est répandue une nouvelle compréhension du sens de sanctions pénales de la part de l’État. On a également mis au point des systèmes de détention plus efficaces pour garantir la sécurité à laquelle les citoyens ont droit, et qui n’enlèvent pas définitivement au coupable la possibilité de se repentir », ajoute encore le texte.

Le Quotidien/AFP