Le pape François s’est félicité samedi des « pas en avant » effectués dans le dialogue avec d’autres religions, dont l’islam, tout en rappelant que « des incompréhensions et difficultés » ont été enregistrées ces derniers temps.
Le pape a demandé que tous les dirigeants religieux, politiques, intellectuels musulmans condamnent « clairement » et sans ambiguïté le terrorisme islamiste. (Photos : AFP)
« Des pas en avant dans le dialogue interreligieux, y compris avec les fidèles de l’islam, ont été accomplis ces dernières années, en dépit de certaines incompréhensions et difficultés », a déclaré le pape. François recevait les participants à une rencontre organisée par l’Institut pontifical pour les études arabes et islamiques (PISAI) à l’occasion du 50e anniversaire de sa création.
Le pape argentin a qualifié d' »essentiel » le fait d’être à l’écoute de l’autre car c’est « une condition nécessaire au processus de compréhension réciproque et de cohabitation pacifique ». Les 50 ans d’existence du PISAI démontrent que l’Eglise catholique a compris « la nécessité d’avoir un institut explicitement dédié à la recherche et à la formation des opérateurs du dialogue avec les musulmans ». « Peut-être que jamais comme aujourd’hui on ne sent un tel besoin car l’antidote le plus efficace contre toute forme de violence est l’éducation à la découverte et à l’acceptation des différences », a assuré le pape.
Le pape François a exprimé clairement ces derniers mois ses pensées concernant les problèmes liés au terrorisme islamiste. Fin novembre dernier, à l’occasion de son voyage en Turquie, il a demandé que tous les dirigeants religieux, politiques, intellectuels musulmans condamnent « clairement » et sans ambiguïté le terrorisme islamiste.
En même temps, après le tragique attentat contre le journal Charlie Hebdo, le pape François a estimé que si la liberté d’expression était « un droit fondamental (…) on ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision ».
AFP