Le pape François a entamé dimanche sa visite de lieux dangereux du Mexique, arrivant par hélicoptère à Ecatepec afin d’y célébrer une messe devant plus de 300 000 personnes. La cité est connue pour son taux élevé de violences faites aux femmes.
Auparavant, le souverain pontife a traversé Mexico en papamobile devant une foule nombreuse, avant de survoler en hélicoptère les pyramides de l’ancienne cité de Teotihuacan.
A Ecatepec, plusieurs milliers de fidèles ont passé la nuit sur place malgré le froid, dormant dans des abris improvisés de plastique ou de carton, pour pouvoir assister à cette messe en plein air. Des centaines de policiers canalisaient la foule, et des militaires étaient postés aux endroits sensibles, tandis que des fidèles chantaient et jouaient de la musique près de murs couverts de graffitis à l’effigie du Pape François.
Road trip de tous les dangers
Le pape devait adresser un message contre toutes les formes de violences. Dans cette ville surpeuplée à 30 km de Mexico, les violences ont augmenté dramatiquement au cours des dernières années. Au point que cette ville détient désormais le record les disparitions et homicides de femmes.
Au cours de ce road trip de tous les dangers, durant les trois prochains jours, le pape va visiter plusieurs autres cités sensibles : Tuxtla Gutierrez et San Cristobal de Las Casas, deux villes du Chiapas très pauvre et longtemps rebelle, à la frontière guatémaltèque. Suivra la ville de Morelia, où des milices d’autodéfense résistent au pouvoir de barons de la drogue. Et Ciudad Juarez, une région dangereuse, où les migrants sont victimes de violences quand ils cherchent à rejoindre la frontière américaine. Cette ville a d’ailleurs été surnommée « la capitale mondiale du meurtre », notamment de femmes dans les années 90.