Le prix Nobel d’économie a été décerné ce lundi à l’Américaine Claudia Goldin pour ses travaux sur la place des femmes sur le marché de l’emploi.
La lauréate, âgée de 77 ans et troisième femme à remporter le prix, a « fait progresser notre compréhension de la situation des femmes sur le marché du travail », a annoncé le jury Nobel.
« Les recherches de Claudia Goldin nous ont donné un aperçu nouveau et souvent surprenant du rôle historique et contemporain des femmes sur le marché du travail », a précisé le jury.
« Claudia Goldin a fouillé dans les archives et recueilli plus de 200 ans de données sur les États-Unis, ce qui lui a permis de montrer comment et pourquoi les différences de revenus et de taux d’emploi entre les hommes et les femmes ont évolué au fil du temps », a noté Randi Hjalmarsson, du jury Nobel.
L’an dernier, le prix était allé à Ben Bernanke, ancien président de la banque centrale américaine (Fed) et ses compatriotes Douglas Diamond et Philip Dybvig, pour leurs travaux sur les banques et leurs sauvetages nécessaires durant les tempêtes financières.
Créé par la Banque de Suède, le prix d’économie « à la mémoire d’Alfred Nobel » a été ajouté en 1969 aux cinq prix traditionnels (médecine, physique, chimie, littérature et paix) plus de 60 ans après les autres, lui valant chez ses détracteurs le sobriquet de « faux Nobel ».
Comme les autres Nobel, le prix est doté de 11 millions de couronnes suédoises (920 000 euros), à partager en cas de colauréats, soit la plus haute valeur nominale (dans la devise suédoise) dans l’histoire plus que centenaire du prix.
Le jury du Nobel ne juge plus le génie mais ne fait plus que de la politique.
Du coup, leur prix ne vaut plus rien.