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Le niveau de la menace terroriste relevé en Irlande du Nord


Pour Michelle O'Neill, il n'y a "aucune place pour les groupes paramilitaires"en Irlande. (photo AFP)

Le niveau de la menace terroriste en Irlande du Nord a été relevé « d’important » à « grave » par les services de sécurité, a annoncé ce mardi le gouvernement britannique, peu avant une visite attendue du président américain Joe Biden pour les 25 ans de l’accord de paix.

Annonçant ce relèvement, décidé par le MI5, le gouvernement britannique souligne « l’augmentation du niveau de l’activité terroriste », faisant référence à la récente tentative de meurtre d’un policier. Ce niveau signifie qu’une attaque est considérée comme « hautement probable », a précisé dans une déclaration écrite au Parlement le ministre britannique chargé de l’Irlande du Nord, Chris Heaton-Harris, soulignant que le public doit rester « vigilant » sans pour autant « s’alarmer ».

« Ces 25 dernières années, l’Irlande du Nord s’est transformée en une société pacifique », « toutefois, un petit nombre de gens restent déterminés à faire du mal à nos populations à travers des actes de violence aux motivations politiques », poursuit le texte. Celui-ci évoque la tentative de meurtre dont a été victime le policier John Caldwell, qui s’est fait tirer dessus à plusieurs reprises le 22 février par deux hommes alors qu’il entraînait des enfants au football dans la ville d’Omagh (centre).

Cette attaque, unanimement condamnée par les dirigeants politiques de la province britannique, est survenue peu avant les 25 ans de l’accord de paix, signé le 10 avril 1998, après trois décennies de conflit meurtrier qui ont fait 3 500 morts. La police soupçonne la Nouvelle IRA, groupe républicain dissident, qui a reconnu sa responsabilité dans deux attaques ces dernières années. En avril 2021, une bombe avait été posée sous la voiture d’une policière devant son domicile.

Un moment charnière

« L’avenir politique de l’Irlande du Nord repose sur la volonté démocratique du peuple et non les actions violentes de quelques-uns », a déclaré Chris Heaton-Harris, « ensemble, nous ferons en sorte qu’il n’y ait aucun retour de la violence du passé ». La province se trouve de surcroît à un moment politique délicat : si Londres et Bruxelles ont fini par trouver un accord sur les dispositions post-Brexit dans la province, les institutions politiques locales sont toujours paralysées en raison du boycott des unionistes du DUP, viscéralement attachés à l’appartenance de la province britannique au Royaume-Uni.

Le chef du DUP, Jeffrey Donaldson, a vu dans la décision du MI5 une « mauvaise nouvelle », exprimant dans un communiqué son espoir que la menace terroriste soit un jour levée. « Mais pour y parvenir, la population doit soutenir la police et montrer qu’il n’y a aucune place pour le terrorisme en Irlande du Nord en 2023 », a-t-il ajouté.

La cheffe du parti républicain Sinn Fein, Michelle O’Neill, amenée à devenir Première ministre de la province en cas de redémarrage des institutions locales, a quant à elle souligné sur Twitter qu’il n’y a « aucune place pour les groupes paramilitaires », « ils doivent partir ».

Un commentaire

  1. l'observateur

    ah oui on attend de voir tout le beau parleur et autres bienpesant (il n’y a pas de faute relisez bien)
    si prompt a parler inutilement
    il s’agit ici d’une guerre civile jamais officiellement terminée sur fond de religion et d’extremisme armé
    une situation a ce point dramatique et grave qu’il est necessaire de fermer les portes entre les zones de religions opposée enmurées derrière des symboles inattendus des murs de plusieurs metres de haut
    alors que dites vous?