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« Le monde sera plus dangereux » après le retrait américain d’un traité nucléaire


Trump accuse la Russie de ne pas respecter ce traité "depuis de nombreuses années". (illustration AFP)

Le retrait prévu des États-Unis d’un important traité nucléaire signé au temps de la Guerre froide, annoncé il y a deux jours par Donald Trump, « rendra le monde plus dangereux », a affirmé lundi le Kremlin.

« Des initiatives de ce genre, si elles sont mises en œuvre, rendront le monde plus dangereux », a indiqué aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, disant attendre des « explications » de la part de Washington. « La suppression de ce document nuira à la stabilité et à la sécurité mondiales », a-t-il ajouté.

Donald Trump a annoncé samedi que les États-Unis prévoyaient de sortir du traité INF (Intermediate Nuclear Forces Treaty) sur les armes nucléaires de portée intermédiaire, signé en 1987 par les dirigeants soviétique et américain de l’époque, Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan. Trump accuse la Russie de ne pas respecter ce traité « depuis de nombreuses années ».

La Russie n’attaquera « jamais en premier »

Le Kremlin a pour sa part affirmé lundi « être catégoriquement en désaccord » avec ces accusations. « La Russie a été et reste attachée à ce traité », a indiqué Dmitri Peskov. « Nous avons fourni des preuves indiquant que ce sont les États-Unis eux-mêmes qui ont sapé les fondements de cet accord, développant des missiles qui peuvent être utilisés non seulement comme intercepteurs, mais aussi comme missiles à courte et moyenne portée », a-t-il poursuivi.

Peskov a également affirmé que la Russie « n’attaquera jamais personne en premier » en cas de guerre nucléaire. Moscou ne « se considère pas comme ayant le droit de frapper en premier » et ne « se réserve pas le droit à une frappe préventive », a-t-il insisté. Le porte-parole du Kremlin a également affirmé que les déclarations de Vladimir Poutine, qui a assuré que les Russes « iront au paradis en martyrs » en cas de guerre nucléaire, étaient à comprendre comme une « allégorie ». « Nous n’attaquerons jamais personne en premier, voilà ce qu’a dit le président. Si on nous attaque, alors tout le monde ira quelque part. Certains en enfer, d’autres au paradis », a-t-il précisé.

LQ/AFP