Le meurtrier présumé d’un enfant quatre ans ayant fui la Bosnie avec sa famille, arrêté jeudi, a avoué avoir tué un autre enfant de six ans, disparu début juillet, a annoncé le porte-parole de la police berlinoise, Stefan Redlich.
« L’homme a avoué dans la nuit avoir aussi tué Elias », un enfant disparu sur une aire de jeux au pied de son immeuble à Potsdam (est) près de Berlin, a indiqué le porte-parole, confirmant des informations de l’agence allemande DPA. Il s’agit dans les deux cas de meurtres à caractère « sexuel », affirme DPA sans citer de sources.
Le corps du petit Elias, dont le portrait avait été largement diffusé depuis sa disparition le 8 juillet, a été enterré dans un jardin ouvrier, a-t-on également appris de source proche du dossier. Une grande campagne de recherche avait eu lieu durant l’été, les autorités draguant sans résultat notamment une rivière de la région de Brandebourg.
Le meurtrier présumé, 32 ans, avait été arrêté jeudi après un coup de fil de sa mère à la police affirmant que son fils lui avait avoué avoir tué Mohamed, un garçonnet de 4 ans, disparu le 1er octobre devant le Lageso, le principal centre d’accueil et d’enregistrement des demandeurs d’asile à Berlin.
La police examine maintenant d’autres dossiers de disparitions d’enfant dans lesquels cet homme pourrait être impliqué, affirme le quotidien local Berliner Zeitung, citant la police. Le journal évoque notamment la disparition en juin d’une petite fille de 5 ans à Stendal, dans l’Etat de Saxe-Anhalt, en ex-RDA.
Le petit Mohamed, dont l’annonce de la mort a suscité une vive émotion à Berlin, vivait depuis plus d’un an avec sa mère et deux autres enfants à Berlin où il était arrivé en provenance de Bosnie-Herzégovine. Son corps avait été retrouvé jeudi dans le coffre d’une voiture, recouvert de litière pour chat.
Le Lageso est devenu l’un des endroits les plus emblématiques des difficultés que rencontre l’Allemagne à prendre en charge les centaines de milliers de migrants qui arrivent à Berlin. Les interminables files d’attente dans des conditions sanitaires déplorables ont mis les autorités dans l’embarras au point qu’un nouveau centre vient d’être inauguré à l’approche de l’hiver.
AFP/M.R.