La Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas ont annoncé ce mercredi leurs contributions pour l’entrée en action de la force de réaction rapide l’UE en 2025, dans une tribune commune signée par leurs ministres de la Défense.
Le Luxembourg fournira des communications par satellite et assurera la surveillance de l’espace; les Pays-Bas mettront à disposition 150 militaires, des véhicules blindés Boxer et une unité médicale, et la Belgique participera à la capacité de déploiement rapide avec des « capacités de niche », précisent le Luxembourgeois François Bausch, la Néerlandaise Kajsa Ollongren et la Belge Ludivine Dedonder.
Les pays de l’UE se sont engagés à pouvoir déployer une force de 5 000 militaires en mesure de combattre en terrain hostile, a rappelé mardi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Les groupements tactiques – battlegroups – créées par l’UE en 2007 ne sont pas adaptés pour ce type d’action, a souligné Josep Borrell. Mais « ils serviront de base pour la capacité de déploiement rapide », soulignent les ministres des trois pays du Benelux. La Belgique participera à un battlegroup en 2024, a rappelé Ludivine Dedonder. L’Allemagne, qui dirigera un battlegroup en 2025 « prendra les commandes » de cette capacité européenne, ont annoncé les trois ministres.
L’UE va également renforcer son quartier général militaire à Bruxelles, afin de se doter « d’un commandement et d’un contrôle appropriés pour planifier et mener nos opérations militaires européennes », précisent les trois ministres. La Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas « sont indissociables sur le plan logistique », soulignent-ils.
Les trois pays ont ainsi « l’intention d’acquérir, d’entretenir et d’exploiter conjointement des drones de reconnaissance », annoncent-ils. Le président russe Vladimir « Poutine a atteint l’opposé de son objectif de diviser l’UE et l’OTAN », assurent les ministres du Benelux.
« Sa décision d’envahir l’Ukraine agit comme un turbocompresseur pour la cohésion européenne. Nous sommes devenus plus unis, plus déterminés, plus concentrés sur nos intérêts collectifs, tant au sein de l’Union européenne que de l’OTAN », soutiennent-ils.