Le gouvernement allemand a condamné lundi des comportements « inacceptables » survenus lors d’une manifestation samedi à Berlin contre les mesures contraignantes mises en place pour combattre la pandémie de coronavirus.
« Des manifestations pacifiques sont importantes » mais « les images que nous avons vues ce week-end sont inacceptables », et « le comportement de beaucoup de manifestants n’est absolument pas justifié », a expliqué la porte-parole de la chancellerie, Ulrike Demmer, parlant de « violations massives » des règles d’hygiène.
Les manifestants, qui n’ont pas respecté les gestes barrières, ont « abusé du bien précieux qu’est la liberté de manifester » a fait valoir Ulrike Demmer, alors que la manifestation suscite un vif débat en Allemagne. Estimés à quelque 20 000 par la police, les participants à ce cortège hétéroclite, rassemblant « libres penseurs », militants antivaccins, conspirationnistes ou encore sympathisants d’extrême droite, se sont réunis pour une journée de mobilisation intitulée « La fin de la pandémie – Jour de la liberté ».
Plainte de la police
La porte-parole a par ailleurs condamné des « déclarations portant atteinte à la dignité humaine » et des entraves « au travail de la presse » de la part de certains participants.
Les manifestants, dont la plupart ne portaient pas de masque et ne respectaient pas la distanciation physique de 1,50 mètre réglementaire en Allemagne, ont défilé vers la porte de Brandebourg. Après plusieurs semonces de la part des policiers exigeant le respect des gestes barrières par les participants, ils ont mis fin au rassemblement. Des échauffourées ont éclaté avec les forces de l’ordre, qui ont dénombré 45 blessés dans leurs rangs.
La police a déposé plainte contre l’organisateur de l’événement en raison du « non-respect des règles d’hygiène ». Si l’Allemagne a jusqu’à présent été plutôt épargnée par la pandémie qui y a fait moins de 9 200 morts, les autorités s’alarment d’une lente reprise des infections ces derniers jours.
LQ/AFP