Le groupe américain Colt Defense LLC, qui fabrique notamment les célèbres armes de poing éponymes et est fortement endetté, s’est placé sous la protection de la loi sur les faillites.
Cette opération «va permettre une vente accélérée des activités de Colt aux États-Unis et au Canada», précise le groupe dans un communiqué, confirmant ainsi une information du Wall Street Journal. Le fonds d’investissement Sciens Capital Management a accepté de déposer une première offre d’achat le temps que le groupe assainisse sa situation financière et sollicite d’autres acquéreurs potentiels. Colt prévoit de poursuivre normalement ses opérations pendant cette période, qui devrait durer 60 à 90 jours.
Le dépôt de bilan «va permettre à Colt de restructurer ses comptes tout en honorant ses obligations envers ses clients, ses distributeurs, ses fournisseurs et ses salariés, tout en assurant le maximum de continuité dans la mise en oeuvre actuelle et à venir de la stratégie du groupe», a commenté dans le communiqué le responsable de la restructuration Keith Maib.
«Même si se placer sous la protection du chapitre 11 faute d’un accord consensuel avec nos créanciers obligataires n’est pas la solution que nous favorisions et que nous ne le prenons pas à la légère, nous sommes confiants dans le fait que c’est la meilleure façon d’avancer», a-t-il ajouté.
Colt Defense n’est pas parvenu à trouver un accord avec la majorité de ses créanciers afin de réduire le poids de sa dette et dégager les liquidités nécessaires pour faire face à des échéances sur sa dette arrivant prochainement à maturité. Les créanciers ont toutefois accepté de lui accorder une ligne de crédit de 20 millions de dollars.
Colt Defense a notamment perdu un gros contrat avec l’armée américaine en 2013 pour continuer de lui fournir le fusil d’assaut M4 et avait également du réviser ses prévisions de résultats financiers pour 2014 et 2015.
Le groupe avait été crée en 1855 par Samuel Colt et s’était rendu célèbre en commercialisant le revolver du même nom, devenu l’arme de choix lors de la «Conquête de l’Ouest» des États-Unis. Basé à Hartford (Connecticut), le groupe avait déjà du se placer sous la protection de la loi sur les faillites au début des années 1990.
Le Quotidien/AFP