Le Danemark va proposer à des Afghans ayant travaillé pour lui de rejoindre son territoire afin d’échapper à de possibles représailles des talibans après la fin du retrait des troupes internationales et compte tenu des des combats sur place.
« Nous avons la responsabilité commune d’aider ces Afghans qui sont aujourd’hui menacés en raison de leurs liens et de leur contribution à l’engagement du Danemark en Afghanistan », a déclaré le ministère danois des Affaires étrangères dans un communiqué tard mercredi, notant que la situation sécuritaire dans leur pays était « grave ».
Les Afghans actuellement employés par l’ambassade du Danemark à Kaboul, y ayant travaillé ces deux dernières années ou ayant été employés par les forces armées danoises vont se voir offrir une évacuation vers le Danemark et un permis de séjour provisoire de deux ans. Il s’agit d’environ 45 personnes.
Volte-face de l’Allemagne et des Pays-Bas
Le royaume scandinave n’est pas le premier pays occidental à proposer d’accueillir des Afghans recrutés localement. Fin juillet, un premier groupe d’Afghans ayant travaillé pour les Américains était arrivé aux États-Unis. La Suède voisine réfléchit quant à elle aux modalités d’accueil de ses employés afghans.
Et ce, dans le contexte de l’intensification des combats entre talibans et forces gouvernementales, qui ont fait de nombreuses victimes civiles.
Aux côtés des gouvernements belge, grec et autrichien, le Danemark avait pourtant la semaine dernière demandé à la Commission européenne de maintenir la possibilité d’expulser les migrants afghans déboutés du droit d’asile, malgré un appel de Kaboul à interrompre ces expulsions. L’Allemagne et les Pays-Bas, qui avaient signé cet appel, ont finalement fait volte-face et se sont prononcés pour la suspension des expulsions.
LQ/AFP