François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel se retrouveront jeudi à Metz pour le 18e Conseil des ministres franco-allemand avec à l’ordre du jour les révélations des « Panama papers », la crise des réfugiés, la lutte anti-terroristes et les questions économiques, a-t-on appris mardi auprès de l’Elysée.
« Les révélations de ces derniers jours montrent que nous n’en avons pas fini » avec l’évasion fiscale, relève-t-on à Paris où l’on évoque « une position commune » visant à « tout faire pour lutter contre ces phénomènes » avec, « dans les semaines qui viennent », la poursuite mais aussi le « renforcement » de « l’agenda déjà décidé ».
François Hollande et Angela Merkel seront entourés d’une quinzaine de membres de leurs gouvernements respectifs.
Le conseil débutera en fin de matinée par un « café du monde » réunissant des jeunes des deux pays et la remise formelle d’un rapport du ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault et de la ministre-présidente de la Sarre, Annegret Kramp-Karrenbauer, sur l’intégration des personnes issues de l’immigration dans les deux sociétés.
A cette occasion, un conseil franco-allemand de l’intégration devrait être créé, réunissant des élus, des chercheurs, des associations ou l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) dans un contexte de crise des réfugiés, indique-t-on de source française.
Le Conseil des ministres franco-allemand, exercice annuel, entrera ensuite dans le vif du sujet avec un entretien entre Angela Merkel, François Hollande et le Premier ministre Manuel Valls au Palais du gouverneur de Metz, avant un déjeuner réunissant les deux gouvernements et une conférence de presse conjointe de la chancelière et du président de la République.
Il s’agira de la première rencontre entre le chef du gouvernement français et la chancelière allemande depuis les vives critiques formulées par le premier à l’égard de la politique d’accueil des réfugiés de la seconde, à la mi-février à Munich.
D’une manière générale, ce conseil « sera l’occasion de montrer qu’il ne s’agit pas simplement d’un rituel mais aussi d’une relation efficace avec une méthode unique au monde de concertation pour arriver à un accord, en permanence, sur tous les sujets », assure-t-on à Paris.
Le Quotidien / AFP