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L’aviation kényane bombarde deux camps shebab en Somalie


L’aviation militaire kényane a bombardé lundi en Somalie deux camps des islamistes somaliens shebab, qui ont revendiqué l’attaque le 2 avril de l’université de Garissa (148 morts), a annoncé un porte-parole de l’armée kényane.

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Les shebab ont multiplié depuis fin 2011 les attaques meurtrières sur le sol kénya, dont celle de l’université de Garissa jeudi dernier. (Photos AFP)

« Nous avons bombardé deux camps shebab dans la région (méridionale) de Gedo », frontalière du Kenya, a déclaré le colonel David Obonyo. « Les deux cibles ont été touchées » et « les deux camps ont été détruits », a-t-il assuré, sans pouvoir donner de bilan plus précis. Il a précisé que la destruction de ces deux cibles était déjà prévue avant l’attaque de l’université de Garissa par un commando islamiste, revendiquée par les shebab.

Le bombardement entre dans le cadre « de l’engagement permanent contre les shebab, qui va se poursuivre », a expliqué le colonel Obonyo. L’armée kényane est entrée en octobre 2011 en Somalie pour combattre les shebab. Le contingent kényan a depuis été intégré à l’Amisom, la force de l’Union africaine déployée depuis 2007 en Somalie pour soutenir les fragiles autorités et combattre les islamistes et actuellement forte de 22 000 hommes.

Les shebab ont multiplié depuis fin 2011 les attaques meurtrières sur le sol kényan en représailles à cette intervention. L’attaque de l’université de Garissa est la plus meurtrière depuis l’attentat contre l’ambassade américaine de Nairobi, perpétré par le réseau Al-Qaïda auquel les shebab sont affiliés, qui fit 213 morts en 1998.

Avant le massacre de Garissa, les shebab ont notamment revendiqué le spectaculaire assaut contre le centre commercial Westgate en septembre 2013 (au moins 67 morts), et une série de raids sur la côte et dans les régions de la façade est du Kenya, frontalières de la Somalie, qui ont fait au moins 160 morts en 2014.

Plus de 400 personnes ont été tuées au Kenya depuis la mi-2013 dans des attaques revendiquées par les shebab ou qui leur ont été attribuées. Les shebab ont à nouveau menacé samedi le Kenya d’une « longue et épouvantable guerre » et d’une « nouveau bain de sang », en l’accusant d' »oppression » contre l’importante minorité musulmane du pays et d’ « occuper les terres musulmanes » de Somalie et des régions somali et de la côte du Kenya.

AFP