L’Arabie saoudite a exécuté 47 personnes condamnées pour «terrorisme» dont le dignitaire chiite Nimr Baqer al-Nimr, figure de la contestation contre le régime, a annoncé samedi le ministère de l’Intérieur.
Le cheikh Nimr al-Nimr, virulent critique de la dynastie sunnite des Al-Saoud, a été la figure de proue d’un mouvement de contestation du gouvernement qui avait éclaté en 2011 dans l’est de l’Arabie où vit l’essentiel de la minorité chiite. Cette communauté se plaint d’être marginalisée dans ce pays majoritairement sunnite.
Il avait été condamné à mort en octobre 2014 pour «sédition», «désobéissance au souverain» et «port d’armes» par un tribunal de Ryad spécialisé dans les affaires de terrorisme.
Son neveu épargné
Son neveu, le jeune Ali Mohammed Al-Nimr, n’a en revanche pas été exécuté. Mineur au moment de son arrestation, il avait été condamné à la mort par décapitation et crucifixion en 2012.
Parmi les personnes exécutées figurent aussi des sunnites condamnés pour leur implication dans des attentats meurtriers revendiqués par le groupe jihadiste Al-Qaïda en 2003 et 2004, ainsi qu’un Egyptien et un Tchadien.
Il s’agit des premières exécutions de l’année 2016 dans ce royaume ultra-conservateur qui avait exécuté 153 personnes l’année dernière, selon un décompte basé sur des chiffres officiels.
AFP/M.R.