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L’Allemagne veut limiter le regroupement familial des Syriens


Le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière. (Photo AFP)

Le ministre allemand de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a plaidé mercredi pour une restriction du droit au regroupement familial pour les réfugiés, notamment syriens, en raison de l’afflux considérable de migrants qui frappent à la porte de l’Allemagne.

« Nous ne pouvons pas doubler voire même tripler notre nombre élevé de réfugiés en acceptant le regroupement familial », a assuré le ministre devant les députés du Bundestag. « Personne ne sait combien de personnes en Syrie ou dans les États frontaliers attendent que leurs demandes de regroupement familial soient approuvées », a ajouté le ministre conservateur, qui a appelé à une débat sur ce sujet controversé entre partenaires de la « grande coalition » d’Angela Merkel.

« Dire que chaque personne arrivant de Syrie peut faire venir sa famille même si nous ne sommes pas suffisamment certains de pouvoir assurer leurs moyens de subsistance n’est plus possible selon moi, eu égard au nombre élevé de Syriens qui arrivent chez nous », a encore déclaré Thomas de Maizière.

L’Allemagne attend officiellement quelque 800 000 demandeurs d’asile cette année mais se rapproche déjà du million avec quelque 760 000 arrivées sur les dix premiers mois de l’année. Parmi eux figurent quelque 240 000 Syriens arrivés entre janvier et fin octobre, selon des chiffres officiels. Or il pourrait manquer à la fin de l’année près de 400 000 places d’hébergement pour les candidats à l’asile, a prédit lundi l’entreprise de conseil EY, sur la base d’un sondage mené auprès de 300 communes.

La question du regroupement familial divise conservateurs et sociaux-démocrates au pouvoir. Jusqu’ici l’immense majorité des Syriens obtiennent un permis de séjour de trois ans et l’autorisation de faire venir leur famille, le cas échéant. Le ministre, contesté au sein du gouvernement, avait annoncé son intention de ne plus accorder qu’un permis d’un an aux Syriens et de leur retirer le droit au regroupement familial. Face au tollé provoqué par ce projet chez les sociaux-démocrates, il a fait marche arrière.

AFP