L’aide humanitaire qui est autorisée à rentrer dans la bande de Gaza « n’atteint pas la population », a affirmé l’ONU ce vendredi 31 mai, estimant que les autorités israéliennes ne remplissent pas leurs obligations légales.
« L’aide qui rentre (sur le territoire de Gaza) n’arrive pas aux populations et c’est un problème majeur », a déploré vendredi le porte-parole de l’Office de coordination des situations d’urgence des Nations unies (OCHA), lors du point de presse régulier de l’ONU à Genève.
« Nous avons donc besoin d’une aide supplémentaire », a-t-il souligné, visant notamment l’attitude des autorités israéliennes au point de passage de Kerem Shalom, le principal point d’entrée de l’aide notamment depuis que celui de Rafah a été fermé par l’armée le 7 mai.
« Nous continuons d’insister sur le fait que l’obligation des autorités israéliennes – en vertu de la loi – de faciliter l’aide ne s’arrête pas à la frontière », a insisté Laerke.
Cette obligation « ne s’arrête pas lorsque les camions traversent la frontière de quelques mètres et que vous repartez dans l’autre sens et laissez aux humanitaires le soin de traverser les zones de combat actives pour les récupérer, une chose qu’ils ne peuvent pas faire », a-t-il dit.
« Nous avons besoin d’un accès sûr et sans entrave pour nous rendre au point de dépôt afin de pouvoir récupérer (l’aide) et l’acheminer aux gens », a insisté le porte-parole d’OCHA.
« Nous souhaitons bien sûr que toutes les parties respectent leurs obligations en vertu de la loi. C’est pourquoi nous avons des mesures de notification et de déconfliction, etc. C’est à eux d’être à la hauteur de leurs obligations », selon Laerke.