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L’accord États-Unis/UE apporte « une stabilité temporaire », mais est « déséquilibré »


L’accord commercial entre les États-Unis et l’UE établissant à 15 % les droits de douane américains sur les produits européens apporte « une stabilité temporaire », mais reste « déséquilibré », a regretté lundi le ministre français délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad.

« L’accord commercial négocié par la Commission européenne avec les États-Unis apportera une stabilité temporaire aux acteurs économiques menacés par l’escalade douanière américaine, mais il est déséquilibré », a écrit sur X Benjamin Haddad, qui a mis en garde contre le risque d’un « décrochage » des Européens si ces derniers « ne se réveillent pas ».

Banjamin Haddad s’est félicité que l’accord exempte « des secteurs clés pour l’économie française (aéronautique, spiritueux, médicaments) », qu’il exclue « toute concession pour (les) filières agricoles sensibles » et « préserve (la) réglementation européenne sur des sujets comme le numérique ou le sanitaire ».

« Mais soyons lucides : l’état de fait n’est pas satisfaisant et ne peut pas être durable », a estimé le ministre, en observant que les États-Uniens « font le choix de la coercition économique et du mépris complet des règles de l’OMC ».

« Nous devons en tirer vite les conséquences ou risquer l’effacement », a-t-il écrit, avertissant : « Si les Européens ne se réveillent pas, les difficultés des autres paraîtront toutes relatives face à notre décrochage. »

L’accord a été annoncé lors d’une rencontre entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dimanche en Écosse.

Il prévoit des droits de douane de 15 % sur les produits européens importés d’une part, tandis que l’UE s’engage à acheter pour 750 milliards de dollars d’énergie – visant notamment à remplacer le gaz russe – et à effectuer 600 milliards d’investissements supplémentaires aux États-Unis d’autre part.

Les deux puissances ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane sur certains produits stratégiques, dont les équipements aéronautiques, a ensuite précisé Mme von der Leyen devant la presse.