La visite d’Etat du président américain Donald Trump au Royaume-Uni aura lieu en 2018, a déclaré mardi un membre haut placé du gouvernement britannique.
La Première ministre britannique Theresa May avait invité M. Trump lors de sa visite aux États-Unis en janvier, quelques jours seulement après la prise de fonction du président américain, mais la date n’en avait pas été officiellement fixée depuis. Selon le membre du gouvernement britannique, Theresa May et M. Trump n’ont pas réussi à s’accorder sur une date pour 2017 et seraient en train d’en chercher une pour 2018.
Des rumeurs étaient apparues selon lesquelles Donald Trump voulait annuler sa venue de crainte d’être confronté à des manifestations alors que nombre de Britanniques ont exprimé leur opposition à lui dérouler le tapis rouge. Des interrogations sur le maintien de cette visite sont aussi apparues après qu’elle n’ait pas été mentionnée dans le discours de politique générale du gouvernement mi-juin.
Mais Donald Trump a confirmé lors du G20 à Hambourg, où il a rencontré Mme May, qu’il visiterait bien le Royaume-Uni. Questionné sur la date, il a répondu : «Nous allons trouver une solution». Theresa May a été critiqué pour avoir invité si tôt dans son mandat M. Trump pour une visite d’Etat, qui implique notamment un dîner avec la reine et un discours devant le parlement. Le leader travailliste de l’opposition Jeremy Corbyn, le Parti libéral-démocrate et le Parti national écossais (SNP) ont tous appelé à l’annuler, tout comme plusieurs membres du Parti conservateur de Theresa May.
Le porte-parole de la Chambre des communes a lui dit qu’il était «fortement opposé» à autoriser Donald Trump à s’adresser au Parlement. Plus de 160 députés sur 650 ont signé une motion contre un discours de M. Trump, face à son décret anti-immigration et ses commentaires sur la torture et les femmes. Plus de 1,8 million de Britanniques ont également signé une pétition contre la visite d’Etat de Donald Trump, jugeant qu’elle pourrait «être embarrassante» pour la reine.
Le Quotidien/AFP