Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a reconnu dans une interview diffusée mardi que les forces de l’ordre n’étaient pas préparées à l’éventualité d’une attaque sur une plage, après l’attentat sanglant contre des touristes près de Sousse.
Outre le choc qu’elle a suscité en Tunisie et à l’étranger, cette attaque revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), risque d’avoir un impact économique de plus de 450 millions d’euros en 2015, selon le ministère du Tourisme.
« C’est vrai que nous avons été surpris par cette affaire. Ils ont pris des dispositions pour le mois du ramadan mais jamais ils n’avaient pensé que cela devait se faire sur les plages », a dit M. Caïd Essebsi à la radio française Europe 1 en allusion aux responsables de la sécurité.
Le 26 juin, 38 personnes ont été tuées lorsqu’un jeune tunisien armé d’une kalachnikov, qu’il avait cachée dans un parasol, a ouvert le feu sur des vacanciers sur une plage et au bord des piscines de l’hôtel Imperial Marhaba, dans la zone touristique de Port El Kantaoui, au sud de Tunis.
Cette attaque, la pire à être perpétrée par des jihadistes dans l’histoire de la Tunisie, est survenue trois mois après celle du musée du Bardo à Tunis le 18 mars, où 22 personnes (21 touristes étrangers et un policier) ont été tuées. L’EI l’a aussi revendiquée.
Le Quotidien / AFP