La mission de l’armée russe en Syrie « est accomplie » et le territoire syrien est « totalement libéré » du groupe État islamique (Daech), a annoncé jeudi le ministère russe de la Défense.
« La mission de l’armée russe de défaire le groupe terroriste armé État islamique est accomplie », a indiqué le ministère au cours d’un point de presse, ajoutant qu’aujourd’hui, « il n’y a aucune localité ni région de Syrie sous le contrôle de l’État islamique ». « Le territoire syrien est totalement libéré des combattants de cette organisation terroriste », a ajouté le général Sergueï Roudskoï, de l’état-major russe. Selon lui, des frappes aériennes « sans précédent » ont été menées au cours des derniers jours dans la région de Boukamal, la dernière localité d’importance aux mains de Daech, les avions russes menant quotidiennement plus de 100 sorties aériennes et 250 frappes.
Les forces spéciales russes ont aussi été actives, guidant les frappes aériennes et « détruisant les plus odieux leaders des groupes de combattants derrière les lignes ennemies », a-t-il dit.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Daech contrôle encore 8% de la province de Deir Ezzor (est), contre la quasi-totalité il y a quelques mois.
« Reconstruire la paix »
« Des bandes de saboteurs de l’EI » sont encore susceptibles d’opérer mais seront combattus par les troupes syriennes, a ajouté le général russe, précisant que « le contingent russe va concentrer ses efforts pour apporter de l’aide au peuple syrien afin de reconstruire la paix ».
La Russie avait déjà annoncé le 21 novembre que la fin de la « phase active de l’opération militaire » en Syrie, où l’armée russe intervient en soutien au régime de Bachar al-Assad. Lancée en 2015, l’intervention militaire russe en Syrie a changé la donne en permettant notamment à l’armée syrienne de ravir à l’État islamique la cité antique de Palmyre et chasser les rebelles de leur bastion d’Alep, dans le nord.
Cela ne marque pas la fin de la présence militaire russe en Syrie. L’armée russe a annoncé dès octobre 2016 son intention de transformer ses installations portuaires à Tartous (nord-ouest) en base navale permanente, tout comme la base aérienne de Hmeimin.
Le Quotidien/AFP