La Suisse a décidé mercredi d’étendre largement l’obligation de pass sanitaire face à une pandémie qui continue de remplir les hôpitaux et les lits de soins intensifs et un taux de vaccination insuffisant.
A partir de lundi, il faudra montrer son certificat Covid pour entrer au restaurant ou dans un bar, mais aussi pour aller voir une exposition, un film ou un événement sportif en intérieur, a indiqué le Conseil fédéral dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion mercredi.
Le gouvernement fédéral justifie ces mesures – impopulaires chez une partie des Suisses et parmi certains des professionnels – par « la situation dans les hôpitaux qui reste tendue et l’occupation des lits aux soins intensifs très élevée », alors que le nombre d’infections augmente et que « la part de la population non immunisée reste en outre trop élevée pour empêcher une nouvelle et importante vague de contaminations », souligne le communiqué.
La très grande majorité des cantons avaient apporté leur soutien au projet d’extension, c’est eux qui devront s’assurer du respect des mesures. Selon les chiffres du ministère fédéral de la Santé, à la date du 8 septembre, seulement 59,01% de la population éligible a reçu une dose de vaccin et 52,35% sont entièrement vaccinés. C’est beaucoup moins que chez le grand voisin français par exemple où sur 58 millions de Français éligibles, un cinquième seulement n’étaient pas vaccinés totalement contre le Covid-19, selon des chiffres du début septembre.
La vaccination avait bondi en France après l’annonce par le président français Emmanuel Macron de la mise en place d’un pass sanitaire dans de nombreux commerces, dans les restaurants et dans les cinémas.
En Suisse, l’extension concerne les personnes de plus de 16 ans et elle est limitée jusqu’au 24 janvier 2022. Les mesures peuvent toutefois être levées avant si la situation dans les hôpitaux s’améliore.
Le Conseil fédéral tranchera également le 17 septembre sur les nouvelles mesures pour l’entrée sur le territoire suisse de personnes non immunisées et non vaccinées, entre le dépistage répété ou la mise en place d’une quarantaine après présentation d’un test négatif à l’entrée du pays. Les contrôles sur le respect des règles doivent être intensifiés et les amendes augmentées. Le non respect d’une quarantaine pouvait mener à une amende de 10.000 francs suisses (environ 9.200 euros).
LQ/AFP