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La Russie et la Chine au secours de l’accord nucléaire iranien


Donald Trump juge cet accord trop laxiste et a menacé de rétablir les sanctions économiques contre Téhéran si les signataires européens ne le durcissent pas. (illustration AFP)

La Russie a exhorté mardi les participants à un forum de l’ONU sur la non-prolifération nucléaire à soutenir le « fragile » accord sur le nucléaire iranien en signant une déclaration coécrite avec la Chine.

Le chef du Département de contrôle des armes et de la non-prolifération au ministère russe des Affaires étrangères, Vladimir Ermakov, a appelé les pays favorables à cet accord avec l’Iran à « ne pas rester silencieux dans l’espoir que la situation allait d’une façon ou d’une autre se tasser ». Lors d’un discours à Genève devant la réunion préparatoire de la Conférence d’examen du Traité de non prolifération nucléaire prévue en 2020, le responsable russe a décrit l’accord conclu en 2015 entre l’Iran et six grandes puissances comme un « compromis plutôt fragile ».

Le président américain Donald Trump juge cet accord trop laxiste et a menacé de rétablir les sanctions économiques contre Téhéran si les signataires européens ne le durcissent pas avant le 12 mai. La Russie et la Chine, qui soutiennent le pacte censé empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique, ont rédigé une déclaration affirmant leur « soutien indéfectible en faveur de l’application totale et efficace » de cet accord.

Macron puis Merkel pour convaincre Trump

« Nous pensons qu’il y a une demande pour un tel message collectif et espérons qu’il rencontrera un large accueil », a plaidé Vladimir Ermakov. Dans une allusion voilée au président Trump, il a ajouté que « toute tentative visant à amender le texte au profit d’une personne en particulier aura inévitablement des conséquences très négatives pour la stabilité et la sécurité régionales ». Lundi à Pékin, le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov avait annoncé que la Chine et la Russie allaient s’opposer à tout « sabotage » de l’accord iranien.

Les dirigeants européens s’efforcent eux aussi de sauver le compromis. Le président français Emmanuel Macron est actuellement en visite à Washington, où il espère convaincre Donald Trump de ne pas mettre sa menace à exécution.

La chancelière allemande Angela Merkel est elle attendue vendredi aux États-Unis.

Le Quotidien/AFP