La Russie a élargi mardi ses sanctions visant des responsables allemands, en représailles à des mesures similaires prises à l’encontre de Moscou par l’Union européenne sur fond d’accusations de piratage informatique du Bundestag en 2015.
« En réponse aux actions destructrices de la part de l’UE, Moscou a pris la décision d’élargir la liste des citoyens allemands à qui il est interdit d’entrer sur le territoire russe », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, sans révéler l’identité des responsables visés ni leur nombre.
Selon Moscou, il s’agit de « hauts responsables des agences de sécurité et de renseignement allemandes, intégrées au système du ministère de la Défense allemand ». « Si les autorités allemandes maintiennent leur attitude de confrontation, nous nous réservons le droit d’appliquer d’autres mesures de réponse », a poursuivi le ministère russe.
Merkel a « des preuves »
Ces mesures de Moscou sont des représailles à des sanctions de l’UE adoptées en octobre et visant le directeur du renseignement militaire russe (GRU), Igor Kostioukov, et un autre Russe, accusés d’être impliqués dans une cyberattaque ayant visé le Bundestag, le Parlement allemand, en 2015.
Cette attaque avait également visé l’Otan et la chaîne de télévision francophone TV5 Monde. Les pirates étaient parvenus à se procurer parallèlement des données personnelles sur une messagerie de la chancelière allemande, sur la période allant de 2012 à 2015.
Angela Merkel a assuré en mai disposer de « preuves tangibles » de l’implication des forces russes dans ces piratages.
La Russie a dénoncé mardi un « prétexte » utilisé par Berlin pour introduire des sanctions à son encontre.
LQ/AFP