La Russie a annoncé mercredi la fin de manœuvres militaires et le départ de certaines de ses forces de la péninsule ukrainienne annexée de Crimée, où le déploiement de troupes alimentait les craintes d’invasion de l’Ukraine.
« Les unités du district militaire du sud ayant achevé leurs exercices tactiques sur les bases de la presqu’île de Crimée retournent par voie ferrée vers leur base d’attache », a affirmé le ministère russe de la Défense, cité par les agences russes.
La télévision russe a montré des images nocturnes d’un interminable train transportant des blindés traversant le pont qui enjambe le détroit de Kertsch, bâti à grands frais par la Russie pour relier la Crimée au territoire russe.
Mardi, Moscou avait annoncé un retrait « partiel » de ses soldats déployés depuis des semaines aux frontières de l’Ukraine, un signe de détente après deux mois de craintes quant à une invasion imminente de son voisin sur fond de crise russo-occidentale.
Européens et Américains attendent encore des preuves d’un retrait militaire russe d’ampleur, tout en se disant prudemment optimistes. La Russie n’a pas précisé l’ampleur ni le calendrier de ce retrait.
Plus de 100.000 militaires sont déployés selon les Occidentaux aux frontières ukrainiennes avec quantité de matériel lourd. Et d’importantes manœuvres russo-bélarusse se poursuivent jusqu’au 20 février au Bélarus, voisin pro-russe de l’Ukraine.