À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, Roumanie et Bulgarie vont bénéficier d’une levée de contrôles aux frontières.
Les pays de l’UE ont donné jeudi leur accord à l’adhésion complète de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace de libre circulation Schengen à partir du 1ᵉʳ janvier, une décision qualifiée «d’historique» après des années d’attente.
Un pied dans Schengen depuis mars, les deux pays vont désormais bénéficier de la levée des contrôles aux frontières terrestres. «Un moment historique», a estimé le ministre de l’Intérieur hongrois Sandor Pinter, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l’UE. Dans un communiqué commun, les deux pays ont, en écho, immédiatement salué «une décision historique», rappelant qu’il s’agissait d’un «objectif clé» «depuis leur entrée dans l’Union européenne» en 2007.
Pour le président roumain Klaus Iohannis, c’est «la reconnaissance de longues années d’efforts et des progrès accomplis». «Nous continuerons à agir de manière responsable pour protéger et renforcer les frontières extérieures de l’UE», a-t-il promis, ajoutant que cette décision «renforce la sécurité et l’unité de l’UE».
Cette pleine adhésion a été rendue possible par la levée du véto de l’Autriche. Réfractaire depuis 2022, Vienne avait finalement accepté une adhésion partielle de Sofia et Bucarest en mars dernier, limitée aux aéroports et aux ports maritimes, et établi une feuille de route pour une éventuelle expansion.
Le pays alpin dénonçait un afflux de demandeurs d’asile qui s’aggraverait en cas d’élargissement terrestre de Schengen, mais il estime que les mesures mises en place ces derniers mois ont permis «une réduction massive des passages».
Selon un accord présenté en novembre à Budapest, des contrôles temporaires vont être effectués «pour une période initiale de six mois, afin de minimiser le changement potentiel de routes migratoires qui pourrait résulter» de cet élargissement de Schengen.