Vendredi, de nombreux Croates ont boycotté les commerces du pays pour protester contre la hausse des prix.
Le chiffre d’affaires des commerçants croates a chuté de 50% vendredi, selon l’administration fiscale, conséquence d’un appel au boycott lancé par des associations de consommateurs pour protester contre la hausse des prix. «Les commerçants n’imaginaient pas une telle révolte», s’est félicité dans les médias Josip Kelemen, de l’association de consommateurs Halo inspektore, à l’initiative du boycott. L’opposition, les syndicats, quelques ministres et plusieurs personnalités avaient aussi appelé à soutenir le mouvement.
Le Premier ministre de droite, Andrej Plenkovic, a estimé que ce boycott était un «message important et articulé des citoyens qui souhaitent surveiller et comparer les prix» avec ceux d’autres pays. Le mouvement sera pris en compte lors de la révision des produits de première nécessité dont les prix sont limités, a-t-il déclaré lors d’une réunion du gouvernement. A 16h, les commerçants du pays avaient encaissé 50% de chiffre d’affaires de moins qu’à la même heure vendredi dernier, a précisé l’administration fiscale dans un communiqué. Les organisateurs accusent les commerçants d’être les principaux responsables de l’inflation, qui a atteint 4,5% en décembre contre 2,4% en moyenne dans la zone euro.