Après avoir été mise au repos par ses médecins, la reine Elizabeth II, 95 ans, a passé la nuit de mercredi à jeudi à l’hôpital pour y subir des « examens préliminaires », a annoncé le palais de Buckingham.
« A la suite de l’avis médical lui recommandant de se reposer pendant quelques jours, la reine s’est rendue à l’hôpital mercredi après-midi pour des examens préliminaires et est rentrée au château de Windsor à l’heure du déjeuner » jeudi, a écrit le palais dans un bref communiqué. Elle « garde un bon moral », est-il ajouté.
Malgré son âge, le décès de son époux Philip en avril et la pandémie de Covid-19, la souveraine britannique continue inlassablement de participer à des événements publics alors qu’elle s’apprête à célébrer en 2022 ses 70 ans sur le trône. On ne lui connaît pas de problèmes de santé sérieux ces dernières années.
Elle est apparue encore mardi lors d’une réception au château de Windsor, près de Londres, en présence du Premier ministre britannique Boris Johnson, de l’homme d’affaires Bill Gates ou de l’envoyé américain pour le climat John Kerry. Visiblement en forme, elle a serré des mains sans gants et discuté debout avec les invités, sans masque. Mais mercredi, elle avait annulé une visite en Irlande du Nord après avoir « accepté à contrecoeur » le conseil de ses médecins de se reposer.
Selon l’agence de presse PA, la brève hospitalisation de la reine ces dernières heures a eu lieu à l’hôpital privé Edward VII dans le centre de Londres, où son époux Philip avait été hospitalisé à plusieurs reprises avant son décès. Son séjour à l’hôpital devait se limiter à des consultations de spécialistes mais il a été décidé qu’elle y resterait passer la nuit pour des raisons « pratiques », selon la même source, qui précise qu’elle est ensuite retournée à son bureau pour des « tâches légères ».
Agenda chargé
La souveraine détient le record de longévité sur le trône britannique, auquel elle a accédé il y a près de 70 ans, en 1952. En dépit de régulières spéculations sur une mise en retrait, notamment après la mort en avril de son époux Philip à 99 ans, la cheffe d’Etat de 16 royaumes continue de participer à de nombreux événements en public.
Si elle ne se déplace plus à l’étranger et s’y fait représenter par l’héritier de la couronne, le prince Charles, son fils, elle a participé au sommet du G7 en recevant le président américain Joe Biden en juin, remet des décorations et reçoit les nouveaux ambassadeurs au Royaume-Uni, parfois par visioconférence.
Depuis début octobre, Elizabeth II a participé quasi quotidiennement à des engagements publics dans des lieux différents. Elle a notamment suivi une messe à l’abbaye de Westminster le 12, prononcé un discours à Cardiff, au Pays de Galles le 14, ou assisté le 16 à des courses hippiques, sa passion, à Ascot, près de Windsor.
A Westminster, Elizabeth II a été vue marchant en public avec une canne, une première depuis 2004. Ce n’était pas le cas lors de la réception de mardi. La souveraine est attendue lors de la conférence sur le climat de la COP26 début novembre à Glasgow, en Ecosse.
Mardi, le magazine britannique The Oldie avait indiqué que la reine avait refusé le prix qu’il remet chaque année à une personne âgée: « Sa Majesté pense qu’on a l’âge que l’on ressent et par conséquent ne pense pas remplir les critères pour accepter », avaient indiqué ses services dans la lettre de refus.
LQ/AFP