La pandémie causée par le coronavirus a fait plus de deux millions de morts dans le monde depuis sa découverte en Chine en décembre 2019, selon un comptage réalisé à partir de bilans officiels fournis par les autorités vendredi soir.
Au total, 2 000 066 décès ont été recensés, pour 93 321 070 cas déclarés. L’Europe, avec 650 560 morts, est la région la plus touchée, devant l’Amérique latine/Caraïbes (542 410) et les États-Unis/Canada (407 090).
Les pays ayant enregistré le plus grand nombre de morts dues au Covid-19 sont les États-Unis (389 581), le Brésil (207 095), l’Inde (151 918), le Mexique (137 916), le Royaume-Uni (87 295) et l’Italie (81 325). Ces six pays recensent à eux seuls plus de la moitié des décès dans le monde.
Le patron de l’Organisation mondiale de la santé a dit vouloir vendredi que les campagnes de vaccination aient débuté « dans tous les pays du monde dans les 100 prochains jours pour que les personnels de santé et ceux qui présentent des risques importants soient protégés en premier lieu », alors que les campagnes ont pour l’instant été lancées quasi exclusivement dans les pays riches.
Mais en Europe, déjà critiquée pour sa lenteur, la campagne a subi vendredi un nouveau contretemps avec l’annonce de retards de livraison du vaccin Pfizer/BioNTech pour les semaines à venir. Le groupe a averti de façon inopinée qu’il n’allait pas être en mesure, jusqu’à début février, de fournir aux pays de l’UE les quantités hebdomadaires auxquelles il s’était engagé.
Courroux des pays européens
En cause : des modifications à effectuer dans la chaîne de production de l’usine belge de Puurs, lesquelles « nécessitent des approbations réglementaires supplémentaires » et vont entraîner « des fluctuations dans les calendriers de commandes et de livraisons », a expliqué Pfizer.
Si l’ampleur des baisses de livraison n’a pas été communiquée officiellement, l’annonce a provoqué l’irritation de plusieurs gouvernements européens. Déplorant « une communication inattendue et de très court terme », le gouvernement allemand a demandé à la Commission européenne des garanties de « clarté et sécurité » pour les livraisons à venir. Parallèlement, dans une lettre commune, les ministres de la Santé du Danemark, d’Estonie, de Finlande, de Lituanie, de Lettonie et de Suède dénoncent une situation « inacceptable » portant préjudice à la « crédibilité du processus de vaccination ».
Le géant de la pharmacie a assuré que les changements apportés à l’usine avaient pour but, « dans un avenir proche », de « permettre d’augmenter rapidement les volumes » fabriqués. Pfizer/BioNTech a récemment relevé son objectif de production annuelle du vaccin contre le Covid-19, l’un des deux distribués dans les pays de l’UE, le faisant passer de 1,3 milliard à 2 milliards de doses pour l’ensemble de l’année 2021.
LQ/AFP