La justice belge a annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête pour « des menaces d’attentat » évoquées dans un email avec pour cible le métro de Bruxelles, un risque toutefois jugé « peu probable » par les autorités.
La police a mené des vérifications sur le réseau, mais « aucune des 69 stations n’a dû être fermée », a par ailleurs indiqué une porte-parole de la Stib, la société exploitante.
Le métro de Bruxelles a déjà été la cible d’une attaque-suicide à la bombe, revendiquée par le groupe État islamique, le 22 mars 2016. Il y avait eu ce jour-là 32 morts au total. Deux kamikazes s’étaient également fait exploser le même matin à l’aéroport de Zaventem.
Par conséquent « toute menace éventuelle est prise au sérieux par les différents services », a souligné dans un communiqué le Centre de crise national, qui coordonne l’action des services de sécurité en Belgique.
« C’est le cas du mail qui indiquait un risque d’attentat aujourd’hui (mercredi) dans le métro de Bruxelles », a ajouté le Centre de crise.
La police fédérale a dû intervenir mais son « contrôle des installations s’est avéré négatif ». Elle continue toutefois d’observer « une vigilance accrue », selon la même source.
Par ailleurs, l’Ocam, l’agence fédérale chargée d’analyser la menace terroriste, a jugé « peu probable » ce risque d’attentat, et a maintenu inchangé son niveau d’évaluation.
La menace est jugée « moyenne » sur l’ensemble de la Belgique, au niveau deux sur quatre possibles.
Aucune précision n’a été donnée sur le contenu de l’email, la langue utilisée ou qui en a été destinataire.
Le parquet de Bruxelles a simplement confirmé l’ouverture d’une enquête « pour des menaces d’attentat ». « Comme l’enquête est en cours, on ne communique pas sur le contenu et les détails du mail », a ajouté un porte-parole du parquet.
Sollicité, le parquet fédéral, chargé du terrorisme et du crime organisé, a indiqué ne pas être saisi de l’enquête.