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La France va déployer le Charles de Gaulle pour contrer l’EI


Photo du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle prise le 05 février 2009 en mer Méditerranée. (Photo : AFP)

La France va déployer son porte-avions Charles de Gaulle pour participer aux opérations contre le groupe Etat Islamique (EI), a annoncé jeudi la présidence, à l’issue d’un conseil restreint de défense consacré notamment à la situation en Syrie et en Irak.

«Le déploiement du groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle a été décidé pour participer aux opérations contre Daech (NDLR: acronyme arabe de l’EI) et ses groupes affiliés», a annoncé la présidence française dans un communiqué.

Ce déploiement va plus que doubler le potentiel militaire français dans la région, en s’ajoutant aux six Rafale présents aux Emirats arabes unis et aux six Mirage basés en Jordanie. Le Charles de Gaulle, un navire à propulsion nucléaire qui est le seul porte-avions français, est à quai à Toulon (sud) pour des opérations d’entretien depuis le printemps.

Il avait été déployé pendant deux mois, du 23 février à la mi-avril, dans les opérations de la coalition internationale contre l’EI en Irak. En huit semaines dans le Golfe, la vingtaine d’appareils embarqués sur le porte-avions avaient «réalisé quotidiennement 10 à 15 sorties de combat», selon l’état-major français.

La France participe depuis septembre 2014 à la coalition anti-EI en Irak et a commencé à mener des frappes sur la Syrie un an plus tard.

Les chasseurs-bombardiers français ont mené depuis le 19 septembre 2014, dans le cadre de l’opération «Chammal» d’appui à l’armée régulière irakienne, 1.285 missions aériennes, qui ont donné lieu à 271 frappes et permis, d’après l’état-major français, la destruction de 459 objectifs. Pour l’instant seules deux frappes aériennes ont été effectuées contre des positions de l’EI en Syrie.

Outre l’envoi du Charles de Gaulle, Paris a réaffirmé jeudi son soutien au processus de discussions enclenchées à Vienne fin octobre pour tenter de dessiner les contours d’une transition politique en Syrie, tout en excluant à nouveau le maintien au pouvoir du président Bachar al-Assad.

Le président François Hollande «a souligné l’importance de soutenir le processus de Vienne (…). Il a rappelé que les lignes directrices de tout accord devaient être la lutte contre Daech et l’arrêt des bombardements contre les populations civiles. Bachar El Assad ne peut être en aucune façon l’avenir de la Syrie», selon le communiqué de l’Elysée.

AFP/M.R.