La France est encore « loin du déconfinement », a averti mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, en évoquant une « adaptation du confinement » au 1er décembre plutôt qu’un desserrement, face à l’épidémie du Covid-19.
« Nous ne sommes pas du tout au déconfinement, on en est même loin. On parle d’une adaptation éventuelle du confinement à partir du 1er décembre si la situation sanitaire nous le permet », a affirmé Gabriel Attal, soulignant la « tension extrême dans les hôpitaux » lors du compte rendu du Conseil des ministres.
Appelant à « ne pas donner le sentiment que la crise est derrière nous », il a souligné que « nous sommes encore très loin d’avoir gagné la guerre face au virus », et que « nous devons vivre avec les contraintes nécessaires à sa maîtrise pendant encore un certain temps ».
« Le président l’a rappelé : relâcher nos efforts maintenant, c’est prendre le risque de les avoir faits pour rien », a-t-il ajouté, alors que « de premiers résultats et de premières lueurs d’espoir », « fruits de la mobilisation des Français », « sont visibles ». Il a rappelé qu’Emmanuel Macron s’est engagé à ce qu’un point sur l’évolution de l’épidémie et du confinement soit fait « tous les 15 jours ». « Il y aura encore des étapes, le confinement se poursuivra à partir du 1er décembre y compris s’il doit être adapté », a-t-il dit.
152 000 infractions constatées
Gabriel Attal a également précisé le calendrier pour les jours à venir : point presse hebdomadaire du ministre de la Santé Olivier Véran jeudi, réunion du Premier ministre Jean Castex avec les chefs de partis et groupes politiques vendredi après-midi, réunion avec les partenaires sociaux la semaine prochaine, avant, également la semaine prochaine, une prise de parole d’Emmanuel Macron à l’approche du 1er décembre.
À propos des petits commerces, qui appellent, avec certains élus, à une réouverture à cette date, il a parlé d' »un palier autour du 1er décembre », là encore si la situation sanitaire continue de s’améliorer et « si un protocole sanitaire est adopté en concertation ».
Il a par ailleurs précisé qu’au 16 novembre, « plus de 1,2 million » de contrôles avaient été réalisés en France et « 152 000 infractions » relevées, dont près d’un tiers en Île-de-France.
AFP/LQ