Les Finlandais, éprouvés par quatre années d’austérité, ont commencé à voter dimanche pour des élections législatives qui devraient voir les sociaux-démocrates remporter le scrutin d’une courte tête, devant l’extrême droite.
Près d’un million et demi d’électeurs – soit plus d’un tiers d’entre eux – ont déjà voté grâce au vote anticipé.
Selon la moyenne des sondages réalisés au cours des derniers jours, les sociaux-démocrates menés par l’ancien ministre des Finances Antti Rinne devraient l’emporter, à moins de 20%, devant les Vrais Finlandais (extrême droite) et le Parti de la coalition nationale (droite), tous les deux au coude à coude pour la deuxième place.
La coalition gouvernementale sortante, composée du Centre (le parti du Premier ministre Juha Sipilä), du Parti de la coalition nationale et du parti Réforme bleue (eurosceptique), a mené une politique d’austérité qui a permis de sortir le pays de la récession en 2016.
« Décisions radicales »
Mais, assure Antti Rinne dans la presse finlandaise, « nous devons trouver des moyens équitables de rendre la société finlandaise durable (…), la politique fiscale ne peut pas y parvenir seule ».
Deux des trois partenaires gouvernementaux ont insisté au cours de la campagne sur un assouplissement du programme d’austérité.
« Cette campagne a été plus intense que d’habitude, à cause du gouvernement sortant qui a pris des décisions radicales », a jugé Vesa Hintsanen, responsable d’un bureau de vote à Helsinki.
Les premiers résultats attendus avant minuit.
LQ/AFP