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La Corée du Nord propose de fermer son site nucléaire en mai


Le 27 avril, un sommet a réuni Kim Jong Un et le président sud-coréen Moon Jae-in. (Photo : AFP)

Deux jours après un sommet intercoréen historique, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a proposé, selon Séoul, de fermer son site d’essais atomiques en mai. Rappel des étapes des programmes balistique et nucléaire de la Corée du Nord. 

La Corée du Nord commence à travailler à la fin des années 70 sur une version du missile soviétique Scud-B (portée de 300 km), avec un premier essai en 1984.

Entre 1987 et 1992, Pyongyang met au point des missiles de longue portée (jusqu’à 6 700 km).

En 1989, des photos satellite américaines dévoilent l’existence d’un centre nucléaire à Yongbyon, au nord de Pyongyang.

Accord avec Washington

En 1994, accord bilatéral entre les Etats-Unis et le Nord, qui s’engage à démanteler son programme nucléaire militaire en échange de la construction de réacteurs civils. Cet accord intervient trois mois après le décès de Kim Il Sung, remplacé par son fils, Kim Jong Il.

Fin 2002, Washington accuse Pyongyang de poursuivre un programme secret en vue d’obtenir de l’uranium hautement enrichi. Le Nord expulse les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) puis se retire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

Premier essai nucléaire

Le 9 octobre 2006, Pyongyang, qui avait mis fin en 2005 au moratoire sur les missiles de longue portée, procède à son premier essai nucléaire. L’ONU vote des sanctions économiques, qui seront renforcées à plusieurs reprises.

En 2007, Pyongyang accepte de démanteler son programme nucléaire et d’accueillir des inspecteurs de l’AIEA, en échange d’un million de tonnes de carburant et de son retrait de la liste des Etats qualifiés de terroristes par Washington.

Deuxième et troisième essais

En 2009, Pyongyang quitte les négociations à six (les deux Corée, la Chine, la Russie, les Etats-Unis, le Japon) entamées en 2003, puis réactive son programme nucléaire. Le 25 mai, deuxième essai nucléaire souterrain.

En décembre 2011, Kim Jong Un succède à son père. Troisième essai en 2013.

Missile en mer du Japon

Début 2016, quatrième essai nucléaire souterrain.

En août, pour la première fois, le Nord tire directement un missile balistique dans la zone économique maritime du Japon. D’autres tests suivront.

Cinquième essai nucléaire le 9 septembre.

Portée inédite

En juillet 2017, le Nord tire deux missiles balistiques intercontinentaux qui semblent mettre à sa portée une bonne partie du continent américain.

Le président Donald Trump menace d’envoyer « le feu et la colère » sur le Nord, Pyongyang répond le 29 août en tirant un missile balistique au-dessus du Japon.

Le 3 septembre, Pyongyang conduit son sixième essai nucléaire, qu’il présente comme celui d’une bombe H suffisamment petite pour équiper un missile. Des experts estiment que cette bombe a dégagé une puissance de 250 kilotonnes, soit plus de 16 fois Hiroshima.

Washington qualifie d' »Etat soutenant le terrorisme » la Corée du Nord, qui avait déjà figuré sur la liste noire américaine de 1988 à 2008.

Le 29 novembre, le Nord teste un nouveau type de missile balistique, le Hwasong-15, susceptible selon lui de transporter « une ogive lourde extra-large » capable de frapper tout le territoire continental américain.

Kim Jong Un proclame que son pays est devenu un Etat nucléaire.

La diplomatie à l’oeuvre

Dans son message du Nouvel an, le dirigeant nord-coréen annonce par surprise la participation de son pays aux jeux Olympiques d’hiver en Corée du Sud (9-25 février 2018).

Le 21 avril 2018, Pyongyang proclame la fin des essais nucléaires et la fermeture de son site d’essais atomiques, qui a « rempli sa mission », selon Kim.

Le 27, un sommet réunit Kim Jong Un et le président sud-coréen Moon Jae-in. Ils déclarent « qu’il n’y aura plus de guerre sur la péninsule coréenne » avec pour objectif « une dénucléarisation totale ».

Le 29, la présidence sud-coréenne annonce que Kim a proposé de fermer son site atomique en mai et d’inviter des experts américains. Un sommet historique est attendu entre Kim Jong Un et Donald Trump.

Le Quotidien/AFP