Après celle de Mossoul, la prise de Raqqa en Syrie signerait la fin du « califat » décrété en Irak et Syrie par le groupe Daech (EI), mais la coalition est encore loin de cette échéance.
Mossoul est la grande ville où l’EI avait déclaré son « califat » en juin 2014. Et Raqqa est la capitale de facto de Daech, la ville que les jihadistes mettaient en vitrine dans leur propagande.
La semaine dernière, le secrétaire américain à la défense Ashton Carter a créé la surprise en évoquant une offensive sur Raqqa « dans les prochaines semaines », alors même que l’offensive sur Mossoul ne faisait que commencer.
Mais la formule a fait sursauter quelques hauts responsables militaires américains, tant l’offensive sur Raqqa présente d’inconnues qui n’ont pas encore été réglées. « Cette expression les prochaines semaines est probablement un peu au-delà de ce que j’ai entendu jusqu’à maintenant », a reconnu un responsable militaire américain.
Le Pentagone a-t-il parlé trop vite ?
En fait, selon les explications distillées cette semaine par le Pentagone, ce sont les opérations « d’isolation » ou « d’enveloppement » de Raqqa qui pourraient commencer dans les prochaines semaines.
Les opérations de libération, c’est à dire l’assaut lui-même, commenceraient elles plus tard. « La fin de l’année est envisageable » pour l’assaut proprement dit, « mais cela pourrait traîner plus longtemps pour des raisons que nous ne contrôlons pas », a estimé un autre militaire américain.
Selon lui, la principale inconnue est plus diplomatique que strictement militaire. Les États-Unis doivent obtenir un accord sur la manière d’attaquer Raqqa de la part des Turcs et des Kurdes syriens. Deux alliés cruciaux, qui sont aussi des ennemis jurés.
Le Quotidien/AFP