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La Belgique mise au ralenti par une grève dans les services publics


(Photo : EDITPRESS/Jean-Claude Ernst)

Une grève dans les services publics entraînait mardi d’importantes perturbations en Belgique, particulièrement dans les transports, tandis que des grévistes menaient des actions aux abords de sites emblématiques comme la centrale nucléaire de Tihange (sud-est).

Côté rail, les perturbations ont affecté presque toutes les lignes, particulièrement entre la ville de Liège et Bruxelles, où seulement un train sur cinq circulait, selon l’exploitant du réseau ferroviaire belge SNCB.

A Bruxelles, une seule ligne de métro fonctionnait, aucun bus ne circulait et seulement une poignée de lignes de trams étaient desservies.

La grève devrait avoir un impact sur la distribution du courrier puisque l’appel semblait bien suivi chez bpost, l’entreprise postale belge, selon les médias. A Bruxelles, de nombreux enseignants de l’enseignement public francophone suivaient également le mouvement.

Des manifestations étaient prévues, notamment dans la capitale belge, et des grévistes ont installé des piquets de grèves aux abords de nombreux sites publics et privés, notamment à l’entrée de la centrale nucléaire de Tihange, exploitée par Electrabel (groupe Engie), sans pour autant que la production d’électricité ne soit perturbé, selon l’agence Belga.

Certaines entreprises privées pourraient suivre

L’appel à la grève dans les trois régions du pays (Flandre, Wallonie, Bruxelles) a été lancé par la CGSP, le syndicat socialiste des services publics, qui revendique 250.000 adhérents parmi les 1,25 million de fonctionnaires en Belgique. Il concerne en principe uniquement le secteur public mais pourrait être suivi dans certaines entreprises privées.

Le mouvement est organisé le jour de la rentrée parlementaire, marquée par le discours-programme annuel que doit prononcer en début d’après-midi le Premier ministre Charles Michel devant les députés, avant un vote de confiance prévu jeudi.

Le syndicat socialiste proteste notamment contre une loi, en cours de discussion, prévoyant l’instauration d' »un service minimum » dans les transports en cas de grève, a expliqué à l’AFP Michel Meyer, président de la Centrale générale des services publics (CGSP).

Les deux autres grands syndicats belges, chrétien (CSC) et libéral (CGSLB), n’ont pas appelé à la grève.

« Nous dénonçons aussi les attaques contre les pensions, les restrictions aux aménagements de fin de carrière, qui sont de moins en moins choisis », a ajouté M. Meyer, parlant d »une accumulation de mesures » affectant la qualité du service public, devenu selon lui « une variable d’ajustement budgétaire ».

A la veille de la grève, ce syndicat a rejeté l’appel du ministre des Transports François Bellot à ne pas perturber le trafic ferroviaire entre Namur (sud) et Bruxelles, alors que la circulation automobile sur cet axe très fréquenté pâtit de la fermeture d’un viaduc à l’entrée de la capitale.

Le Quotidien / AFP