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Kamala Harris choisit le gouverneur Tim Walz comme colistier


Kamala Harris a choisi ce mardi Tim Walz comme colistier dans la course à la Maison Blanche, selon plusieurs médias américains, la vice-présidente se tournant vers un gouverneur blanc venu du «Midwest» dans sa campagne face à Donald Trump.

À seulement trois mois de l’élection, le fameux «ticket» désormais formé par la vice-présidente et Tim Walz a peu de temps pour se faire connaître et convaincre les électeurs.

Pas franchement connu en dehors des frontières de l’État du Minnesota dont il est le gouverneur, ce sexagénaire a un parcours atypique, ayant été professeur de géographie et coach de football américain.

Une première tournée électorale

Celui qui deviendrait le vice-président de Kamala Harris si cette dernière était élue le 5 novembre face à Donald Trump devrait être présent pour un premier meeting en tandem ce mardi soir à Philadelphie, en Pennsylvanie. Ils enchaîneront ensuite avec plusieurs autres États pivots d’ici samedi pour une tournée qui doit donner le ton de leur entente et de leur complémentarité.

La Pennsylvanie est l’un des États clés ayant porté Joe Biden à la Maison Blanche en 2020 et que les démocrates devront à nouveau conquérir en novembre.

L’heureux élu doit permettre à Kamala Harris de séduire un électorat plus large que celui penchant déjà pour elle et l’aider à compenser ses points faibles.

La vice-présidente n’a eu que deux semaines pour faire son choix, alors que ce processus de sélection prend en général des mois, après le coup de tonnerre du retrait de candidature de Joe Biden le 21 juillet.

Harris remonte dans les sondages

Depuis deux semaines, Kamala Harris a rattrapé le retard qu’accusait Joe Biden sur Donald Trump dans les intentions de vote et a vu s’envoler les montants récoltés pour sa campagne, marquant des débuts sans fausse note – mais dont il lui faudra réussir à maintenir la bonne dynamique durant les trois prochains mois.

Le suspense sur le choix de son colistier aura duré jusqu’au bout : la liste des principaux prétendants comportait plusieurs autres hommes blancs, notamment Josh Shapiro, gouverneur de Pennsylvanie, et Mark Kelly, ancien astronaute devenu sénateur de l’Arizona.

Polémiques chez les Républicains

Mi-juillet, quelques jours après avoir été victime d’une tentative d’assassinat en Pennsylvanie, Donald Trump avait choisi comme colistier J.D. Vance, sénateur de 40 ans de l’Ohio, un autre État industriel du «Midwest». Mais ce dernier a enchaîné les polémiques, se révélant pour l’heure être davantage une épine dans le pied qu’un atout.

Ces prochains jours, J. D. Vance doit se rendre dans certains des mêmes États que le duo démocrate, pour porter la parole trumpiste, qui accuse notamment Kamala Harris d’être responsable de la crise migratoire.

L’ex-président Donald Trump, qui a récemment accusé son adversaire – née d’un père jamaïcain et d’une mère indienne – d’être «devenue noire» par calcul politique, lui a en outre imputé lundi la responsabilité des déboires des marchés boursiers américains, qui sont au bord de la panique.

Un « dangereux gauchiste extrémiste » selon Trump

Dans une première réaction l’équipe de campagne de Donald Trump qualifie le colistier de Kamala Harris de «dangereux gauchiste extrémiste».

La candidate démocrate, qui fait notamment campagne sur la protection du droit à l’avortement, pointe régulièrement les outrances trumpistes et résume l’élection à une question : «Dans quel genre de pays voulons-nous vivre? Un pays de liberté, de compassion et d’État de droit, ou un pays de chaos, de peur et de haine?»