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Juste à temps pour les JO, Macron inaugure le premier supermétro de la région parisienne


(Photo : AFP)

Un mois avant l’ouverture des Jeux olympiques et en pleine campagne des législatives en France, le président Emmanuel Macron a inauguré lundi le prolongement d’une ligne de métro pour relier le village des athlètes à l’aéroport parisien d’Orly.

« C’est un travail collectif, ce que la République sait faire en rassemblant toutes les forces de la nation », a salué Emmanuel Macron, évoquant un projet qui va « réussir à changer des vies de manière très concrète ».

Très impliqué dans les préparatifs de ce rendez-vous planétaire, M. Macron a effectué le voyage inaugural entre deux stations de la banlieue nord de Paris, à six jours du premier tour d’élections législatives très indécises provoquées par sa dissolution surprise de l’Assemblée nationale.

Après une déambulation dans la nouvelle gare, il a rapidement quitté les lieux, sans discours officiel.

L’extension de la ligne 14, qui a nécessité quelque huit années de travaux, doit permettre de renforcer l’offre de transports de la région parisienne, qui dispose d’un réseau souvent saturé et doit accueillir des millions de spectateurs durant les Jeux (26 juillet-11 août).

Le prolongement aura coûté 3,5 milliards d’euros. Il s’agit de la seule infrastructure de transport livrée à temps par rapport à ce qui était promis dans le dossier de candidature de Paris 2024.

Avec 28 km de long, huit nouvelles stations et 11 communes traversées, la ligne 14 transportera d’ici mi-2025 un million de voyageurs par jour, devenant ainsi le premier « supermétro » de la région parisienne.

C’est aussi et surtout une ligne capitale pour le bon déroulement des Jeux, qui doivent accueillir des millions de spectateurs, puisqu’elle desservira au nord le village des athlètes, le Stade de France et le centre aquatique, déchargeant les lignes B et D du Réseau express régional (RER) et la ligne 13 du métro, éternelle malade et surchargée du réseau.

Au sud, elle ralliera l’aéroport d’Orly en 25 minutes depuis le centre de la capitale. Jusqu’alors, il n’était desservi que par une seule ligne de bus dédiée, un tramway et une ligne de métro automatique ne passant pas par Paris, obligeant l’immense majorité des voyageurs et salariés à prendre la voiture.

Transports mis à rude épreuve 

Pour livrer à temps, le chantier n’a presque jamais été interrompu pendant la pandémie de Covid-19 et a nécessité de nombreuses fermetures de ligne les week-ends, durant les vacances scolaires ou en soirée.

Ces « interruptions de circulation » étaient souvent mal comprises par les usagers, accentuant la pression sur les équipes.

Edgar Sée, ex-directeur du projet et désormais « monsieur JO » de la RATP, relativise : « moderniser et étendre une ligne en exploitation, avec si peu d’impact sur le service rendu, c’est unique dans le monde ».

L’extension va profiter à 260.000 habitants au sud de Paris, selon IDFM.

Les autorités affirment être prêtes à accueillir les millions de spectateurs attendus pour les Jeux olympiques. Des milliers de navettes sont prévues, 3.000 vélos en libre-service supplémentaires ont été déployés et près de 400 kilomètres de voies cyclables ont été aménagés.

Mais le transport du public pendant les Jeux, les premiers de l’histoire à interdire l’accès en voiture aux sites, continue de susciter de l’inquiétude alors qu’au quotidien les usagers sont déjà confrontés à un réseau souvent saturé et sujet à des incidents.

Selon des données de prévision analysées heure par heure, le métro et le RER seront mis à rude épreuve lors des Jeux olympiques, avec environ 140 stations sur près de 450 à Paris et en proche banlieue qui seront surchargées à un moment ou un autre de la quinzaine.

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