Israël va donner le nom de Donald Trump à la station de train qu’il entend construire près du mur des Lamentations, haut lieu du judaïsme situé dans la Vieille ville à Jérusalem-Est annexée, a décidé le ministre des Transports.
Le ministre, Israël Katz, a décidé mardi d’adopter les recommandations d’un comité visant à prolonger jusque dans le quartier juif de la Vieille ville la future ligne à grande vitesse entre Tel-Aviv et Jérusalem, et à établir une station à quelques dizaines de mètres du mur des Lamentations, ont indiqué ses services.
Cet arrêt s’appellera « Donald John Trump », a décidé le ministre, « en raison de sa décision historique et courageuse de reconnaître Jérusalem comme la capitale de l’État d’Israël et de sa contribution au renforcement du statut de Jérusalem comme capitale du peuple juif et de l’État d’Israël ».
Donald Trump a décidé le 6 décembre de rompre unilatéralement avec des décennies de diplomatie américaine et internationale, et de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Cette décision a provoqué une large réprobation internationale et des violences qui ont causé la mort de douze Palestiniens dans les Territoires.
Elle a en revanche été saluée comme « historique » par presque toute la classe politique israélienne. Les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est, annexée et occupée par Israël, comme la capitale de l’État auquel ils aspirent. Israël proclame tout Jérusalem sa capitale « indivisible ».
Pour l’ONU, le statut de Jérusalem, l’une des questions les plus épineuses du conflit, doit être réglé par la négociation entre Israéliens et Palestiniens. Le mur des Lamentations est situé dans le quartier juif de la Vieille ville, directement en contrebas de l’esplanade des Mosquées.
L’esplanade est le troisième lieu saint de l’islam, et le site le plus sacré pour les juifs, qui le révèrent sous le nom de Mont du Temple. La nouvelle ligne de train doit relier les deux principales villes du pays en moins d’une demi-heure en 2018.
Le coût de la ligne de 56 kilomètres, qui desservira la ville de Modiin et l’aéroport Ben Gourion, est estimé à 7 milliards de shekels (1,69 milliard d’euros), selon le ministère.
Le Quotidien/ AFP