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Japon : un réacteur nucléaire situé sur une faille active


Un panel d’experts a remis mercredi un nouveau rapport à l’autorité de régulation nucléaire japonaise confirmant pour la deuxième fois que le réacteur atomique Tsuruga-2 se trouve sur une faille susceptible de bouger, donc considérée comme active.

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Si le réacteur datant de 1987, actuellement à l’arrêt, n’obtient pas l’autorisation d’un redémarrage, la compagnie exploitante Japan Atomic Power sera forcée d’étudier son démantèlement. (Photos AFP)

Un tel jugement avait déjà été émis en mai 2013, mais la société Japan Atomic Power, qui exploite ce site de l’ouest du Japon, avait contesté les conclusions initiales et exigé de nouvelles études en soumettant des documents additionnels.

En dépit du fait que l’autorité devrait suivre les nouvelles conclusions concordantes des experts qu’elle a mandatés et en déduire que les normes de sûreté ne sont pas respectées pour Tsuruga 2, Japan Atomic Power a l’intention de déposer un dossier en vue d’un redémarrage.

« Le rapport que nous avons reçu aujourd’hui constituera un élément précieux dans l’examen de la sûreté du site », a déclaré devant les caméras le président de l’autorité nucléaire, Shunichi Tanaka. Hormis en cas de nouvelles données (peu probables) venant infirmer le jugement rendu mercredi, le réacteur ne devrait pas obtenir l’assentiment requis, ce qui interdirait sa remise en service. Le cas échéant, la compagnie Japan Atomic Power sera alors forcée d’étudier le démantèlement de ce réacteur datant de 1987.

Si une telle issue était rendue incontournable, c’est la centrale entière qui serait condamnée puisque la compagnie a dû se résigner à renoncer à Tsuruga 1, âgé de 44 ans. Elle a déposé au ministère de l’Industrie un rapport annonçant la décision de le démanteler. Tous les réacteurs du Japon sont actuellement à l’arrêt, et aucun réacteur ne peut redémarrer sans le feu vert technique de la nouvelle autorité nucléaire créée en septembre 2012, laquelle a établi des critères de jugement plus sévères que ceux existant auparavant.

Des experts ont par ailleurs fait part mercredi de l’existence probable de failles actives à proximité de la centrale Higashidori (nord), ce qui devrait contraindre l’opérateur à proposer des modifications structurelles de sécurisation avant une éventuelle obtention du certificat de sûreté. Cette validation est un préalable indispensable avant le feu vert de remise en exploitation qui, lui, est du ressort des autorités politiques locales et nationales. Des enquêtes sont aussi en cours sur d’autres sites présentant des risques géologiques potentiels.

AFP