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Japon : un ancien tweet de Kenji Goto rediffusé des milliers de fois depuis son exécution


Un ancien tweet prônant la patience et rejetant la haine posté par Kenji Goto, otage japonais exécuté la semaine dernière par le groupe Etat islamique (EI), a recommencé à circuler sur internet depuis son assassinat jugé « ignoble » par le Japon et condamné à travers le monde.

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Kenji Goto, l’otage japonais exécuté par le groupe Etat islamique, sur une photo datée du 24 octobre 2014. (Photo : AFP)

« Fermez vos yeux et soyez patients. Si vous vous mettez en colère et hurlez, c’est fini. C’est presque comme prier. Haïr n’est pas du ressort des hommes, juger est du domaine de Dieu. Ce sont mes frères arabes qui m’ont enseigné cela. » Ce message en japonais, dont on ignore dans quel contexte et pour quelle raison il a été écrit par Kenji Goto en septembre 2010, a été retweeté plus de 26 000 fois, un phénomène qui s’amplifie d’autant plus que les médias s’en font l’écho.

Ses livres sont aussi devenus des « best-sellers » épuisés sur les sites de vente en ligne. Par ailleurs, le secrétaire général adjoint du gouvernement, Hiroshige Seko, a indiqué lundi soir à la télévision que le ministère japonais des Affaires étrangères avait téléphoné deux fois en septembre et octobre à Kenji Goto, avant une rencontre au cours du même mois, pour lui demander de renoncer à son voyage.

Finalement, le journaliste, qui avait en tête d’aller sauver son ami Haruna Yukawa aux mains de l’EI depuis août, a quitté le Japon et serait entré dans la zone contrôlée par les jihadistes autour du 24 octobre. Il avait auparavant enregistré une vidéo insistant sur le caractère personnel de sa démarche et sur le fait que son choix était de sa pleine responsabilité. « C’était à l’Etat de protéger sa vie, il n’y a pas de débat qui tienne sur la responsabilité personnelle », a ajouté Hiroshige Seko.

Kenji Goto, capturé fin octobre ou début novembre, est réapparu le 20 janvier en même temps que M. Yukawa sur une vidéo de l’organisation jihadiste qui réclamait alors 200 millions de dollars pour les libérer. « Nous n’avons jamais eu l’intention de payer la rançon », a assuré le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga. Les deux otages japonais ont été décapités à une semaine d’écart, après plusieurs menaces de l’EI.

La chaîne NHK a en outre rapporté mardi que selon plusieurs informateurs syriens, avant l’expiration du dernier ultimatum le 29 janvier, Kenji Goto avait été conduit près de la frontière turque en vue d’une libération en échange d’une jihadiste irakienne détenue en Jordanie et réclamée par l’EI. Mais le processus a capoté pour une raison inconnue, précise la même source.

AFP


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