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Japon : Tepco va démanteler la 2e centrale de Fukushima


Neuf ans après la catastrophe de Fukushima, la compagnie d'électricité Tepco a annoncé avoir décidé le démantèlement de la seconde centrale : Fukushima Daini. (Photo archives DR)

La compagnie d’électricité japonaise Tepco a confirmé mercredi avoir décidé de démanteler la deuxième centrale de Fukushima, Fukushima Daini, également accidentée, mais moins que la première qui a longtemps fait la Une des médias après la catastrophe causée par le tsunami de mars 2011.

« Notre président a transmis au gouverneur de la préfecture de Fukushima l’intention de notre compagnie de démanteler Fukushima Daini », a expliqué à l’AFP une porte-parole de Tokyo Electric Power (Tepco). La décision a été prise en conseil d’administration parce que jugée plus raisonnable et rationnelle que de tenter de garder ce site, a précisé Tepco.

En optant pour le démantèlement des quatre réacteurs de Fukushima Daini, Tepco répond aux attentes des habitants de la préfectures et autorités locales, même s’il faudra des décennies pour venir à bout des travaux. « C’est un premier pas vers la suppression de tous les réacteurs de la région », a réagi le gouverneur, Masao Ochibori, selon les propos rapportés par la porte-parole de Tepco.

Le calendrier n’est pas encore prêt, mais Tepco évalue le coût de démolition et assainissement de Fukushima Daini à quelque 280 milliards de yens (2,3 milliards d’euros). Il faudra au moins 30 ans par réacteur, a prévenu Tepco, qui compte mener les tâches en parallèle. Fukushima Daini, également située au bord de l’océan Pacifique à une douzaine de kilomètres de Fukushima Daiichi et environ 220 km de Tokyo, a également été inondée lors du tsunami du 11 mars 2011.

Mais, contrairement à Daiichi, les systèmes d’alimentation électrique et de refroidissement n’ont pas été dévastés et aucun des quatre réacteurs n’a subi d’explosion ni de fusion de cœur.

Pour les habitants de la région, l’idée de relancer un jour Fukushima Daini apparaissait inadmissible compte tenu du traumatisme créé il y a près de 9 ans, où plus de 140 000 personnes ont dû être évacuées, certaines n’ayant aucune perspective de retour.

LQ/AFP